Plus de 25 000 Palestiniens sont morts depuis le début de la guerre d’Israël à Gaza

Proche-Orient, l’éternel conflit

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L’armée israélienne pilonne dimanche la bande de Gaza, où le bilan humain a dépassé les 25 000 morts selon le Hamas, au 107e jour de la guerre pour le contrôle du petit territoire palestinien, qui exacerbe les tensions régionales. Israël doit s’assurer que Gaza ne constituera plus une menace , ce qui contredit la demande de souveraineté palestinienne , a répété son premier ministre Benyamin Nétanyahou dans un nouveau rejet des appels américain, européen et onusien à la création d’un État palestinien.

Sur le terrain dimanche, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a rapporté des dizaines de frappes aériennes et tirs d’artillerie, notamment aux environs des hôpitaux Nasser et Al-Amal à Khan Younès, la grande ville du sud, désormais épicentre des combats. Des dizaines de corps sont toujours sous les décombres , selon le mouvement islamiste palestinien, qui chiffre à 178 les personnes tuées ces dernières 24 heures. L’armée israélienne a annoncé avoir éliminé des terroristes à Khan Younès.

L’armée a également repris ses opérations autour du camp de réfugiés de Jabaliya, dans l’extrême nord de Gaza, ont rapporté des témoins. Ouvrir en mode plein écran Un Palestinien assis près d’une maison détruite par les bombardements israéliens dans le camp de réfugiés de Nusseirat.

La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’ AFP à partir de chiffres officiels israéliens. Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l’attaque, dont une centaine libérées fin novembre.

Selon Israël, 132 otages se trouvent toujours dans le territoire, parmi lesquelles au moins 27 auraient été tués, selon le même décompte. L’armée a indiqué samedi avoir découvert un tunnel à Khan Younès avec des preuves attestant la présence d’otages , dont des dessins réalisés par une enfant captive de cinq ans. Une vingtaine d’otages y ont été enfermés à différents moments, sans lumière du jour , avec peu d’oxygène et une humidité épouvantable , selon elle.

Le même jour, elle a largué sur Rafah, dans l’extrême sud de Gaza où s’entassent les déplacés ayant fui les combats, des tracts identifiant les otages et appelant à toute information à leur sujet. Pour être informé des derniers développements dans ce conflit qui embrase le Proche-Orient, consultez notre couverture en direct.

Plus de 25 000 morts

Les opérations militaires menées par Israël pour anéantir le Hamas à Gaza ont provoqué la mort de 25 105 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan dimanche du ministère de la Santé du Hamas. Au moins 1,7 des quelque 2,4 millions d’habitants du petit territoire assiégé ont dû quitter leurs foyers, selon l’ONU, et la population manque de tout, exposée au risque de famine et épidémies, alerte l’ONU.

D’après le ministère de la Santé du Hamas, il n’y a eu aucun progrès pour augmenter l’aide humanitaire à Gaza. Dimanche, des dizaines de déplacés, bidons à la main, patientaient lors d’une distribution d’eau organisée par Médecins sans frontières à Rafah, dans l’extrême-sud de Gaza, où se sont réfugiés des centaines de milliers de déplacés, a constaté l’AFP.

Samedi en Turquie, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, a discuté avec le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, de l’établissement d’un cessez-le-feu à Gaza le plus rapidement possible, de l’augmentation de l’aide humanitaire, de la libération des otages et d’une solution à deux États pour une paix permanente , selon des sources diplomatiques.

Nétanyahou reste sourd aux appels internationaux Le gouvernement Nétanyahou reste sourd aux appels internationaux à un cessez-le-feu humanitaire, jurant de faire durer la guerre jusqu’à la victoire totale contre le Hamas, classé terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. À Tel-Aviv, des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi pour réclamer le départ du premier ministre, accusé de vouloir avant tout se maintenir au pouvoir. Ouvrir en mode plein écran Des manifestants protestent contre le gouvernement du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à Tel-Aviv.

Le ministre britannique de la Défense, Grant Shapps, a lui jugé dimanche décevant le nouveau rejet par Benjamin Netanyahu d’une solution à deux États, seule option aux yeux de Londres pour résoudre le conflit. Risque d’embrasement régional La guerre exacerbe les tensions entre Israël et l’ axe de la résistance , qui rassemble autour de l’Iran notamment le Hamas, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites Houthis.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a menacé Israël de représailles après la mort samedi d’au moins cinq militaires iraniens à Damas dans une frappe attribuée à Israël par les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de Téhéran. Selon les médias iraniens, le chef en Syrie du renseignement des Gardiens figure parmi les victimes. L’armée israélienne a décliné tout commentaire.

À la frontière israélo-libanaise où les échanges de tirs sont quotidiens, un civil et un membre du Hezbollah ont été tués dans une frappe israélienne, selon l’agence officielle ANI et le Hezbollah. Dans l’ouest de l’Irak, 15 roquettes ont visé une base abritant des troupes américaines, selon des responsables irakiens et américains.

L’attaque a été revendiquée par la Résistance islamique en Irak , nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran. Et les États-Unis ont à nouveau lancé de nouvelles frappes contre des sites des Houthis, face aux attaques répétées de navires marchands par ces rebelles au large du Yémen. La Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, connaît elle un regain de violences, à un niveau inédit depuis près de 20 ans.

L’armée israélienne y a mené des opérations meurtrières ces derniers jours et détruit à Hébron deux habitations familiales appartenant à des combattants palestiniens. Selon l’Autorité palestinienne, depuis le 7 octobre au moins 364 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie, séparée de Gaza par le territoire israélien.

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Noé Juwe Ishaka ; Ph.D Candidate ; Adler University, Chicago Campus, IL

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