Une Première Historique: Une Femme à la Primature pour Affronter les Défis de la Nation
La scène politique congolaise a franchi un pas historique ce lundi 1er avril, avec la nomination de Judith Tuluka Suminwa au poste de Premier ministre par le Président Félix-Antoine Tshisekedi, succédant ainsi à Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. À 56 ans, membre éminent de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), elle devient la première femme à diriger le gouvernement en République Démocratique du Congo, marquant une avancée significative dans la représentation féminine au plus haut niveau de l’État.
Formée en économie appliquée à l’Université Libre de Bruxelles et forte d’un parcours enrichi d’un diplôme en Travail dans les pays en développement, Tuluka Suminwa a gravi les échelons, de son rôle de coordonnatrice adjointe au Conseil présidentiel de veille stratégique à une expérience notable dans le secteur bancaire. Son expertise s’est également étendue au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), où elle a excellé en tant que spécialiste en planification et exécution de programmes de développement.
Face à la presse, peu après l’annonce de sa nomination, Tuluka Suminwa s’est montrée consciente des enjeux : « Je suis au courant de l’ampleur de la tâche et des défis à relever. Cependant, avec le soutien du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, et de tous, nous surmonterons ces obstacles », a-t-elle affirmé avec détermination.
Judith Tuluka Suminwa hérite d’un contexte particulièrement tendu, avec la RDC aux prises avec des menaces sécuritaires à l’Est, exacerbées par l’offensive rwandaise et l’activisme des groupes terroristes du M23 appuyés par Kigali. La situation est tout aussi préoccupante dans le Nord-Est du pays, confronté à la menace des ADF et d’autres milices telles que la CODECO et le Zaïre.
Au-delà des défis sécuritaires, la nouvelle Première ministre devra également s’attaquer aux problèmes économiques et sociaux qui ébranlent le pays. La dépréciation record du Franc congolais, avec un taux d’échange défavorable face au dollar américain, érode le pouvoir d’achat des citoyens, exacerbant les difficultés quotidiennes.
Lors de la 130ème session du Conseil des ministres, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Marie-France Kabedi Malangu, a mis en lumière la volatilité de la monnaie nationale, illustrant les défis économiques auxquels Judith Tuluka Suminwa et son équipe devront s’attaquer pour redresser la barre de la nation.
Soyez le premier à commenter