Quarante personnes ont été tuées, dont des enfants, dans l’attaque dimanche d’une église dans le sud-ouest du Nigeria par des hommes armés munis d’explosifs, selon un nouveau bilan communiqué mercredi soir par les autorités locales. Cette attaque s’est produite pendant l’office du matin à l’église catholique St Francis dans la ville d’Owo, dans le sud-ouest du Nigeria, habituellement épargné par les djihadistes et les bandes criminelles actifs dans d’autres régions du pays.
« Le nombre de personnes mortes est désormais de quarante », a indiqué le gouverneur de l’Etat d’Ondo, Arakunrin Oluwarotimi Akeredolu, ajoutant que 61 blessés sont toujours soignés dans différents hôpitaux.
Un précédent bilan communiqué mardi par les autorités faisait état de 22 morts et de 58 blessés. Le nouveau bilan prend en compte les victimes transportées dans des hôpitaux privés qui n’avaient jusque-là pas été comptabilisées.
Le gouverneur n’a pas précisé le nombre d’enfants tués ou blessés, mais selon les autorités sanitaires contactées par l’AFP, au moins deux enfants sont morts et onze autres ont été blessés. Ce chiffre pourrait cependant être plus important car il ne comptabilise que les victimes admises à l’hôpital pour enfants de la ville.
Le gouverneur a qualifié les responsables de cette « attaque ignoble et satanique » de « terroristes assoiffés de sang », sans donner plus de précisions sur l’identité des assaillants, toujours recherchés.
Ce massacre a provoqué l’effroi au Nigeria et l’indignation de la communauté internationale, condamné par l’ONU et le pape François.
Le président nigérian Muhammadu Buhari, qui a dénoncé « le meurtre odieux de fidèles », termine son deuxième mandat en février 2023 sous le feu des critiques, alors que le pays le plus peuplé d’Afrique est en proie à une insécurité généralisée.
Depuis douze ans, le nord-est du Nigeria est le théâtre d’une insurrection djihadiste, qui fait plus de 40.000 morts et 2 millions de déplacés. Le nord-ouest du pays est quant à lui ravagé par des bandes criminelles qui attaquent, pillent, enlèvent et tuent. Des groupes séparatistes pullulent dans le sud-est du pays.
Le sud-ouest, où s’est produit l’attaque dans l’église, est d’habitude relativement épargné par les violences.
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