« Le 4e remplissage du Gerd (Grand barrage de la Renaissance éthiopienne) approche. Les trois premiers remplissages n’ont pas nui aux pays riverains (du fleuve) en aval. Les autres remplissages ne seront pas différents », a expliqué Demeke Mekonnen en ouvrant à Addis Abeba la 2e Conférence régionale sur l’utilisation équitable et raisonnable du Nil.
Lancée l’an dernier comme « plateforme d’échanges entre professionnels et experts », la Conférence est enrichie cette année d’une « table ronde ministérielle de haut niveau ».
Outre M. Demeke, également ministre des Affaires étrangères, participent les ministres des Affaires étrangères d’Ouganda, République démocratique du Congo, Soudan du Sud et Tanzanie, tous pays riverains du Nil blanc qui rejoint le Nil bleu au Soudan pour former le Nil.
Mais ni le Soudan ni l’Egypte, les deux pays situés en aval du barrage éthiopien sur le Nil bleu, ne sont représentés. Khartoum et Le Caire ont plusieurs fois demandé à l’Ethiopie de cesser le remplissage du réservoir du Gerd, en attendant un accord tripartite sur les modalités de fonctionnement du barrage, présenté comme le plus grand d’Afrique.
Si l’Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de ses besoins en eau, continue d’invoquer un droit historique sur le fleuve et d’affirmer que le Gerd représente une menace « existentielle », la position de Khartoum a varié ces dernières années.
Après plusieurs mois de front commun avec l’Egypte en 2022, à l’approche de la troisième phase du remplissage du Gerd, le dirigeant soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhane, s’était dit en janvier dernier « d’accord sur tous les points » avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed à propos du Gerd.
Mais le Soudan est ravagé depuis mi-avril par un conflit meurtrier.
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