Les Primaires à l’Union Sacrée est une Manière Planifiée d’Ecarter Vital Kamerhe de la Course à la Tête de l’AN, Selon les Partisans de l’UNC

Les partisans de l’UNC accusent Félix-Antoine Tshisekedi d’organiser des élections primaires pour écarter leur leader de la présidence de l’Assemblée nationale.

La publication récente d’un communiqué annonçant l’organisation des primaires à l’Union sacrée pour choisir un candidat unique au poste de président de l’Assemblée nationale a suscité des réactions vives. Le camp de Vital Kamerhe, leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC), dénonce cette démarche et appelle au boycott de ces assises.

Pascal Rucacura, membre de l’UNC à Bukavu, Sud-Kivu, a exprimé ses inquiétudes sur les réseaux sociaux, estimant que cette élection primaire est une ruse de Félix-Antoine Tshisekedi visant à exclure Vital Kamerhe de la course à la présidence de l’Assemblée nationale. Rucacura souligne qu’aucune loi ni disposition constitutionnelle n’existe pour prévoir des élections primaires dans le pays, et que la majorité des députés, appartenant à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), pourraient suivre les directives pour éliminer Kamerhe lors de ces primaires.

La situation politique est délicate. Modeste Bahati Lukwebo a occupé le poste de président du Sénat et Christophe Mboso celui de président de l’Assemblée nationale pendant le premier mandat de Félix-Antoine Tshisekedi. Selon la logique de rotation des postes, le deuxième mandat devrait voir Vital Kamerhe à la tête de l’Assemblée nationale. L’UNC souligne le rôle central joué par Kamerhe dans l’alliance avec Tshisekedi, estimant qu’il est le premier allié du président et qu’il dirige la deuxième force politique du pays.

Certains observateurs estiment que Kamerhe paie le prix de sa relation tendue avec Tshisekedi, notamment après son choix de siéger au Parlement sans attendre la fin des affaires courantes, une décision perçue comme une forme d’opposition. Kamerhe est également soupçonné de ne pas soutenir les tentatives de révision de la Constitution.

Les appels au boycott des primaires illustrent les tensions au sein de la coalition et laissent présager un climat tendu. Les accusations d’exclusion planifiée pourraient avoir des conséquences à long terme pour la stabilité de l’Assemblée nationale et de la coalition au pouvoir.

Le procès des “100 jours” de Kamerhe pourrait également avoir joué un rôle dans l’éloignement entre le président de la République et son allié de longue date. Les réponses à ces questions seront connues à l’issue des primaires, qui promettent d’être âprement disputées dans un contexte déjà chargé.

Malgré les divisions, le pays a besoin de leaders capables de gérer l’institution avec courage et intégrité. La bataille à venir pourrait plonger l’Assemblée nationale dans le désordre, mettant à l’épreuve la capacité des acteurs politiques à faire face aux défis à venir.

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Noé Juwe Ishaka ; Ph.D Candidate ; Adler University, Chicago Campus, IL

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