L’aide internationale est trop souvent considérée depuis les hautes sphères de la théorie économique et des conférences internationales. Inversant le regard, cet ouvrage donne la parole aux “petites mains” des ONG, à ces praticiens qui, sur le terrain, au quotidien, s’efforcent de mettre en application les projets d’aide.
De fait, les grands bailleurs internationaux délèguent de plus en plus leurs missions aux ONG, en particulier dans les pays fragiles ou en reconstruction, exposés à la violence et à la déliquescence des structures étatiques.
La République démocratique du Congo fournit à cet attendu un cadre parfait d’observation, tant que ce pays-continent apparaît comme un laboratoire à ciel ouvert de l’aide. Au fil des témoignages et des exemples, qu’il s’agisse de Programmes en faveur des femmes violées ou des enfants-soldats, le lecteur découvre avec effarement les dilemmes et effets pervers de cette stratégie de la sous-traitance.
La multiplication des acteurs attise les rivalités, dilue les responsabilités, entraîne une plus grande opacité financière, des coûts de coordination et des risques de corruption en hausse, la perte de maîtrise décisionnelle et de connaissance du terrain, etc. .
.. A travers cette étude de cas, l’aide internationale fait figure de “charité mal ordonnée” qui doit d’urgence se remettre en cause.
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