Tchad
Ce 18 janvier 2024, devant le Conseil national de transition (CNT), Succès Masra a d’abord déroulé sa méthode, qui veut révolutionner la pratique gouvernementale dans un Tchad caractérisé, selon ses propres termes, par « une administration archaïque et moyenâgeuse ».
Contrat de performance, obligation de rendre des comptes aux citoyens, l’exemplarité, une justice indépendante ou encore l’informatisation de l’administration publique : désormais les ministres et autres hauts commis de la République devront se serrer la ceinture, être redevables devant les citoyens afin de construire « un Tchad nouveau ».
Cela signifie, par exemple, un quota annuel des missions à l’étranger, dans un pays où certains hauts responsables ne sont jamais dans leurs bureaux. Le Premier ministre est ensuite revenu longuement sur ce qu’il a appelé « l’essence de ce gouvernement » : le retour à l’ordre constitutionnel, dans les délais impartis. L’objectif, a-t-il assuré, est d’organiser les meilleures élections de l’histoire du Tchad.
Succès Masra a promis pour cela de définir le calendrier, le chronogramme et les moyens physiques et financiers nécessaires « par le dialogue avec tous les acteurs politiques et forces vives de notre pays ». Mais plus de la moitié des plus de deux heures de son discours ont été consacrées à « des urgences pour nos concitoyens qui ne peuvent pas attendre ».
Éducation, emploi, santé, énergie, corps de défense et de sécurité ou encore mines : Succès Masra a annoncé dans tous les domaines de la vie socio-économiques une multitude de projets très ambitieux et parfois chiffrés, en s’engageant au-delà des neuf mois qui restent avant la fin de la transition. La séance de ce jeudi va se clôturer sur le vote d’une motion de confiance, après un débat parlementaire.
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