L’offensive Iranienne sans précédent, marque un tournant dans les relations régionales
Le soir du 13 au 14 avril a marqué un nouveau chapitre dans les tensions au Moyen-Orient, lorsque l’Iran a lancé une attaque directe sur le territoire israélien. Cette offensive a suivi un raid aérien que les Forces de défense israéliennes (IDF) avaient mené contre le consulat iranien à Damas, entraînant la mort de 11 diplomates et de deux généraux de haut rang du Corps des Gardiens de la révolution islamique (IRGC).
Israël avait initialement nié toute responsabilité, avant d’admettre indirectement avoir ciblé le bâtiment, le suspectant de servir de base militaire pour coordonner les opérations du Hamas, en violation flagrante des Conventions de Vienne de 1961 et 1963 protégeant les missions diplomatiques.
Face à cette provocation, l’Iran s’est retrouvé dans une position délicate, se sentant obligé de réagir. Après presque deux semaines de suspense, le monde a assisté à la réponse iranienne, qui a pris une forme tripartite : attaque directe et utilisation des forces alliées dans la région. Cette attaque est historique car elle constitue la première agression directe de l’Iran contre Israël.
Elle a impliqué une utilisation massive de drones, estimée à plus de 200 UAVs, ainsi que 150 missiles de croisière, 110 missiles balistiques de type Shahab-3, Sajil-2 et Kheibar, et sept missiles de croisière hypersoniques Fattah-2, lancés depuis plusieurs localités dont l’Iran, la Syrie, l’Irak, le Liban et une partie du Yémen contrôlée par le groupe Houthi Ansar Allah.
À 2 heures du matin, les sirènes d’alerte aérienne ont retenti à travers Israël, plongeant les citoyens dans la panique alors que des explosions secouaient Jérusalem, le port de Haïfa, une base militaire dans le désert du Néguev et une base aérienne près de Be’er Sheva. Le système de défense Iron Dome d’Israël, bien que renommé, a été submergé par le volume des drones et missiles entrants.
En réponse, les forces aériennes du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Israël et de Jordanie ont été mobilisées pour intercepter les projectiles. Israël a également brouillé tous les signaux GPS pour perturber les systèmes de guidage des missiles et drones iraniens.
L’attaque a provoqué une réaction immédiate de la part du président américain Joe Biden, qui a réaffirmé l’engagement inébranlable des États-Unis envers la sécurité d’Israël. Cette position a été largement échoée par les capitales européennes. Le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin, tout en confirmant la résolution de son président de soutenir l’État juif, a ajouté que Washington ne cherchait pas le conflit avec Téhéran.
Dans ce contexte complexe, Avigdor Lieberman, ancien ministre israélien de la Défense et des Affaires étrangères et maintenant figure de l’opposition, a remarqué que seule l’aide américaine, notamment les capacités de renseignement et d’interception précoces des États-Unis, avait permis à Israël de repousser l’attaque iranienne. Lieberman pense que Israël devrait chercher une coordination maximale avec Washington pour toute frappe de représailles contre l’Iran.
Les événements récents illustrent un changement potentiel dans les tactiques de Téhéran. Après des années de “patience stratégique”, les lignes dures parmi les clercs autour du leader suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, préconisent désormais une position plus ferme envers Israël et l’Occident. Cette évolution des politiques iraniennes pourrait signifier un nouveau réalisme pour l’équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient, un sujet qui continue de tenir le monde en haleine.
@RT
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