On pensait jusqu’à présent que l’Afrique était un des poumons de la planète : absorbant les CO2 atmosphérique grâce à ses immenses espaces vierges : forêts, savanes et marais. Mais l’Afrique émet l’équivalent de 4,5 milliards de tonnes de CO2 chaque année.
Mais il n’en absorbe plus que 4 milliards de tonnes, selon les chercheurs. Le continent contribue donc désormais au changement climatique mondial. En cause, l’augmentation de l’utilisation des combustibles fossiles ces 10 dernières années – pétrole, gaz et charbon – qui émettent des gaz à effet de serre, même si cela reste peu comparé à d’autres régions du monde plus développées. Surtout, l’Afrique est responsable de près de 40 % des émissions mondiales liées à l’utilisation des sols.
En effet, tous les êtres vivants, les plantes et les animaux sont composés majoritairement de carbone. Et ils sont particulièrement nombreux dans les sols, entre les racines, l’énorme quantité de microbes, mais aussi les insectes. Tant qu’on n’y touche pas, tout ce carbone est stocké dans le sol. Mais chaque fois que les sols sont labourés, retournés, il est libéré dans l’atmosphère.
L’agriculture intensive, la déforestation et l’urbanisation telles qu’elles sont pratiquées sont donc à revoir. L’Afrique ne contribue que très peu de l’ordre de 4 ou 5% des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Mais ce qui est inquiétant, c’est que nous perdons notre capacité à compenser ces émissions avec nos puits de carbone.
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