L’Afrique du Sud s’est offusquée mardi d’un test en afrikaans imposé par la compagnie aérienne à bas coûts irlandaise Ryanair à ses passagers sud-africains afin de prouver leur nationalité, et a qualifié le procédé d’ »arriéré ».
Ryanair a reconnu avoir exigé des Sud-Africains souhaitant se rendre en Grande-Bretagne et en Irlande qu’ils répondent avant le vol à un court questionnaire en afrikaans « à cause de la forte proportion de passeports sud-africains frauduleux ».
Selon la compagnie, les voyageurs incapables de répondre se voyaient interdits d’embarquer et obtenaient le remboursement intégral de leur billet.
Langue des descendants des colons d’origine néerlandaise, l’afrikaans est l’une des 11 langues officielles en Afrique du Sud, mais elle n’est parlée que par environ 12% de la population, et reste profondément associée au souvenir de l’Apartheid.
« Nous sommes interloqués par la décision de cette compagnie aérienne parce que [le gouvernement] communique régulièrement avec toutes les compagnies aériennes pour les tenir au courant de la façon de valider les passeports sud-africains », et met à leur disposition un centre d’appel fonctionnant 24h sur 24 pour les aider, a déclaré le ministère de l’Intérieur sud-africain dans un communiqué.
« Il est difficile de dire dans quelle mesure [Ryanair] a eu recours à ces services avant de recourir à ce système de profilage arriéré », ajoute le ministère.
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