L’Afrique craint d’être une victime collatérale de la violence au Proche-Orient

L’Afrique craint d’être une victime collatérale de la violence au Proche-Orient

Depuis près d’une semaine, la police antiterroriste kényane est sur les dents. Elle craint d’éventuelles attaques des terroristes armés islamistes d’Al Shebab menées en “solidarité avec le Hamas”. Des craintes renforcées à Nairobi où le gouvernement s’est rangé derrière l’État hébreu et a marqué son soutien à son offensive contre le mouvement islamiste palestinien.

Les shebabs, groupe affilié à Al-Qaïda, ont déjà frappé à plusieurs reprises au Kenya depuis que ce pays s’est impliqué militairement pour combattre l’insurrection islamiste dans le sud de la Somalie.

Les groupes terroristes comme les Shebab pourraient mener des attaques en solidarité avec le Hamas”, a déclaré la police antiterroriste kényane sur X (ex-Twitter). “Les Kényans doivent être vigilants et signaler les activités terroristes à la police pour qu’elle agisse”‘, ajoute-t-elle.

Sur la frontière occidentale du Kenya, l’Ouganda, aux prises depuis des années avec le groupe terroriste de l’Allied Democratic Forces (ADF) qui a fait allégeance à l’État islamique, vit aussi avec la crainte d’actions terroristes. Ces derniers jours, le président de la République Yoweri Museveni a annoncé que des attentats avaient été déjoués dans des églises catholiques du pays. Des actions menées, selon le président, par des membres des ADF qui ont réussi à fuir en République démocratique du Congo. Les ADF “prévoyaient de poser [des bombes] dans les églises de Kibibi […]. Elles ont été signalées à la police et désamorcées”, écrit-il sur X.

Les Ougandais, qui ont bombardé le week-end dernier des sites des ADF en RDC, ont mis en garde contre des représailles des mouvements islamistes, qui auraient perdu plusieurs dizaines de leurs membres dans ces bombardements. “Ces attaques aériennes associées aux tensions au Proche-Orient font craindre une poussée de violence dans tout le pays”, explique un diplomate de la région qui insiste sur l’aide financière “assez importante de l’État islamique aux ADF qui pourrait motiver ces rebelles ougandais à réagir vite et fort dans le contexte actuel. »

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