La Force du Boycott: Une Arme de Paix dans la Lutte pour l’Est du Congo

not stopping until were heard. Shot of a young woman shouting through a megaphone at a protest.
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Un Appel au Changement par des Moyens Pacifiques Inspirés des Grandes Figures de la Non-violence

Dans l’ombre de géants de la paix tels que Mahatma Gandhi et Martin Luther King, un appel retentit au cœur de la République Démocratique du Congo, encourageant une forme de protestation inspirée de leur héritage de non-violence. Face à une indifférence internationale croissante et un soutien controversé de l’Occident envers le Rwanda, accusé de renforcer les rangs des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, les Congolais se trouvent à un carrefour de leur histoire.

Les puissances occidentales, tout en sanctionnant la Russie pour son invasion de l’Ukraine, semblent appliquer un double standard en continuant de soutenir le Rwanda, malgré les rapports d’experts de l’ONU révélant son aide aux rebelles du M23. Cette situation a suscité un profond sentiment d’injustice parmi les Congolais, les poussant à réfléchir sur des moyens plus pacifiques et efficaces de se faire entendre.

Un internaute congolais a fait circuler son message sur WhatsApp qui dit: “Lorsque vous allez protester devant une ambassade, ça leur dit rien du tout. Mais lorsque vous sabotez leurs activités ici au Congo qui leur apportent des millions de dollars, ils auront peur et ils vont vous écouter et prendre des mesures pour cesser le soutien qu’ils accordent au Rwanda.” Ces mots résonnent comme un écho des tactiques de désobéissance civile qui ont jadis changé le cours de l’histoire. Le boycott économique, stratégiquement ciblé, est présenté comme l’outil de choix pour cette nouvelle phase de résistance.

Les exemples ne manquent pas pour illustrer cette stratégie : des compagnies aériennes occidentales aux médias comme Canal +, sans oublier des entreprises telles que la compagnie belge SN Brussels qui a déménagé son siège à Kigali. En refusant d’utiliser ces services ou produits, les Congolais peuvent exercer une pression économique significative, susceptible d’infléchir la position des gouvernements et des entreprises étrangères.

Ce mouvement de boycott ne cherche pas seulement à protester contre l’injustice ; il aspire à réveiller les consciences internationales sur les réalités de l’est du Congo, tout en préservant la dignité et la sécurité de ses participants. En touchant là où cela fait mal – les activités économiques lucratives – les Congolais peuvent espérer une écoute plus attentive et des actions concrètes en faveur de la paix et de la justice.

Cette stratégie de non-violence économique s’inscrit dans une tradition de lutte pour les droits civiques et l’indépendance, prouvant une fois de plus que la paix et la persévérance peuvent conduire à des changements profonds. En choisissant de boycotter plutôt que de marcher, les Congolais embrassent une forme de protestation à la fois moderne et ancrée dans un riche héritage de non-violence, espérant ainsi ouvrir un nouveau chapitre dans leur quête de justice et de souveraineté.

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Noé Juwe Ishaka ; Ph.D Candidate ; Adler University, Chicago Campus, IL

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