Félix Tshisekedi, qui clôture une visite d’État au Botswana, a tenu à rappeler qu’à l’issue du premier mandat de cette force en mars dernier, le gouvernement congolais n’a pas renouvelé son mandat de six mois comme souhaité par le secrétaire général de l’EAC, mais l’a prolongé de trois mois, à l’issue desquels une évaluation devrait orienter le sort de cette force régionale.
« La première raison qui nous pousse à nous poser des questions est la mission assignée à cette force, qui n’est pas remplie », a regretté le président congolais qui explique: « Aujourd’hui dans certaines localités, il y’a une cohabitation observée entre les terroristes du M23 et le contingent de l’EACRF, la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’est. Ce qui n’était pas prévu dans le programme ».
Le chef de l’État congolais a aussi évoqué les déclarations des officiels militaires de l’EACRF qui, aussitôt arrivés en RDC, ont clairement fait savoir qu’ils ne venaient pas combattre les M23, mais aussi le cas du commandant kényan de l’EACRF, « qui a démissionné de manière spectaculaire, évoquant des menaces auxquels il ne nous a jamais fait part », a ajouté le président Tshisekedi.
« Pourquoi ne nous a-t-il pas fait part de ces menaces ? », s’est-il interrogé avant de se dire par ailleurs « surpris de la précipitation avec laquelle le Kenya a désigné le successeur du général démissionnaire sans consultation, comme si cette force n’appartenait qu’au Kenya ».
« Manifestement il y a un problème dont nous avons besoin de parler pour clarifier la situation, et comme le mandat s’achève au mois de juin, si à cette date nous constatons que le mandat n’est pas rempli, nous allons décider de raccompagner ce contingent venu à la rescousse de la RDC avec honneur et les remercier pour avoir essayé d’apporter leur part à la solution de la paix en RDC », a dit en substance le président Félix Tshisekedi.
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