Félix Tshisekedi
La Cour constitutionnelle a confirmé la réélection haut la main du président Félix Tshisekedi. Selon les résultats définitifs – proclamés par la cour – le président sortant remporte l’élection avec 73,47% des suffrages exprimés. Il gagne même un dixième de point par rapport aux chiffres provisoires annoncés par la commission électorale le 31 décembre.
Son principal rival, Moise Katumbi, recueille lui 18,08% des suffrages. La cour a annoncé ces résultats définitifs après avoir rejeté deux recours, notamment celle du candidat Théodore Ngoy, qui demandait l’annulation du scrutin, en raison des irrégularités observées le jour du vote. La cour a déclaré sa requête recevable mais non fondée.
Selon elle, les irrégularités évoquées par le requérant n’ont aucune incidence sur les résultats des élections. Théodore Ngoy regrette la décision de la cour qui selon lui ne va qu’aggraver la crise politique dans le pays. « La crise va continuer, la contestation va se poursuivre, et ce sera légitime. Mais le président peut prendre conscience que son élection s’est faite dans des conditions abracadabrantesques.
Il a l’occasion d’aller en force ou alors de dire : “nous pouvons nous asseoir et voir comment mettre fin à la crise de légitimité pour être un et faire face aux autres défis”. » Le droit électoral aurait pu prendre forme avec cette situation honteuse que le pays a vécu.
Théodore Ngoy Pascal Mulegwa Dans le camp du candidat Katumbi, on se dit peu surpris par cette annonce. « De toute façon, nous avions dit dès le départ que la Cour constitutionnelle était là pour donner un vernis de droit à un parcage électoral, donc il n’y a rien d’étonnant pour nous », souligne Hervé Diakiese, porte-parole du mouvement Ensemble.
Le parti n’exclut pas de faire appelle – « conformément à l’article 64 de la Constitution » – à « une panoplie d’initiatives nouvelles comme anciennes […] pour créer le rapport de force qui fera respecter la voix de notre peuple. » À partir du moment où il n’y a plus de réponse institutionnelle et que tout ce qui nous sert d’institution a été phagocyté pour être au service d’un camp politique, c’est le recours au peuple souverain.
C’est ce à quoi nous nous attelons, conformément à l’article 64 de notre Constitution. Diakiese, porte parole du mouvement Ensemble de Moïse Katumbi Alexandra Brangeon En revanche, de son côté, le camp du président Tshisekedi se dit « satisfait » et considère que la page est définitivement tournée. « La cour a statué, a traité toutes les problématiques soulevées, nous ne pouvons que dire “amen” à cette décision validée aujourd’hui, commente l’ancienne ministre Acacia Bandubola, co-directrice de campagne du président Tshisekedi. La République continue et il y a de la place pour tous les Congolais dans ce pays ». « Maintenant, le travail commence », prévient-elle.
La Cour a fait son travail. Le candidat numéro 20, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a été déclaré président de la République. Maintenant, le travail commence. Les Congolais lui ont fait confiance. 00:40 Acacia Bandubola, co-directrice de campagne du président Tshisekedi Pascal Mulegwa Prochaine étape, la prestation de serment du président réélu.
Selon le calendrier de la Céni, celle-ci est prévue pour le 20 janvier devant les juges de cette même Cour constitutionnelle.
Soyez le premier à commenter