La Centrafrique reporte ses élections locales et municipales au 6 avril 2025

La Centrafrique reporte ses élections locales et municipales au 6 avril 2025

En Centrafrique, le gouvernement a annoncé jeudi le report des élections locales et municipales. Initialement prévu en octobre, ce double scrutin a été renvoyé au 6 avril 2025. La décision a été prise après une rencontre entre le gouvernement, l’Autorité nationale des élections (ANE) et les partenaires financiers. En effet, ce report est dû premièrement au retard accusé dans la mobilisation de fonds destinés à l’organisation de ces élections.

Le budget était fixé à 9 milliards de francs CFA, environ 13,7 millions d’euros. Mais, à ce jour, l’ANE a pu mobiliser 5 milliards (7,6 millions d’euros). Ce temps allège non seulement le calendrier électoral, mais permettra aussi à l’ANE de réviser la liste électorale, de laisser la latitude aux candidats de postuler, et de convoquer les électeurs, rappelle Barthélémy Mathias Morouba, président de l’ANE : « Jusqu’au plus tard le 24 décembre, nous aurons la liste définitive de tous les électeurs, ce qui va nous permettre d’avoir un corps électoral constitué pour aller aux élections le 6 avril 2025. »

Appel au dialogue

Le président du Mouvement démocratique pour la renaissance et l’évolution de Centrafrique, Joseph Bendounga, se réjouit de ce report et appelle le président Faustin-Archange Touadéra à dialoguer. « Que Touadéra se retrouve avec la classe politique centrafricaine ! Il doit discuter avec l’opposition et que nous puissions trouver un terrain d’entente et tenir les élections municipales, législatives et présidentielle en décembre 2025 », précise l’opposant qui estimait en juin dernier que les conditions financières, sécuritaires et organisationnelles, n’étaient pas réunies pour la tenue de ces élections en octobre. De son côté, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 maintient sa position et ne participera pas à ces scrutins.

Cette plateforme, composée de leaders d’opposition, exige la réforme du bureau actuel de l’ANE et l’annulation de la nouvelle Constitution du 30 août 2023, avant d’y prendre part. Depuis 40 ans, aucune élection locale n’a été organisée en République centrafricaine. 

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