Plus de 2500 détenus de la Prison centrale de Makala (Kinshasa) sont libérés, depuis deux mois, à la suite de l’opération de désengorgement des maisons carcérales du pays, lancée par le ministre d’Etat en charge de la Justice.La dernière vague de plus de 1500 détenus a été libérée le week-end dernier.
Selon Yves Kisombe, le porte-parole du ministre Constant Mutamba cette opération va se poursuivre jusqu’à ce que la loi soit respectée en matière de la détention.Il a rapporté que dans cette dernière vague, plus de 1600 détenus ont recouvré la liberté par nécessité :
« Vous savez dans ce cadre-là, il y a beaucoup de détentions irrégulières en dehors des libérations conditionnelles. La libération conditionnelle signifie vous avez été condamné et vous avez purgé trois quarts de votre peine et donc vous êtes éligible à sortir plus tôt que prévu ».
Selon Yves Kisombe, il y a de nombreux détenus en détention préventive dans la prison centrale de Makala c’est-à-dire des gens n’étant pas encore condamnés et en détention irrégulière parce que la procédure n’a pas été respectée.
Il a en outre rappelé que dans un Etat de droit et en toute démocratie, la liberté c’est la règle parce que c’est un droit fondamental tandis que la détention est une exception.« Quand vous êtes détenus de manière irrégulière sans que le parquet donc la chambre du conseil c’est-à-dire les juges n’aient décidé vous devez être libéré. C’est la loi qui le veut et ce n’est pas le ministre de la Justice. C’est la loi qui l’impose et le ministre d’Etat est là pour remettre de l’ordre », a ajouté le porte-parole du ministre d’Etat en charge de la Justice.
Il y a près de trois semaines, le ministre Mutamba avait accusé les magistrats d’envoyer les détenus à la prison centrale de Makala, sans tenir compte de la capacité d’accueil de cette maison carcérale.Il l’avait affirmé à l’issue de son inspection menée à cette maison carcérale.
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