Kaziba : La société civile de kaziba célèbre le 26e anniversaire de massacre de kaziba, les victimes exigent une justice transitionnelle.

Kaziba : La société civile de kaziba célèbre le 26e anniversaire de massacre de kaziba, les victimes exigent une justice transitionnelle.

En marge de la célébration du 26e anniversaire de massacré perpétré dans la chefferie de kaziba, le 28 octobre 1996, la société civile de kaziba a rendu hommage aux victimes de cette barbarie ce 28 octobre 2022 au bureau de la chefferie de kaziba.

Cette activité a été ouverte par le représentant de Sa Majesté Mwami Dirck Chimanye ,chef de chefferie de kaziba, le secrétaire de la chefferie de kaziba,Chibine Bwimanine Jean-Bosco.

Dans son exposé, le président de Ndaro Sud-Kivu Shakulu Konda a salué l’hospitalité de peuple Bazibaziba et surtout leur solidarité pendant les moments difficiles,tout en rendant leur hommage attristé aux familles des victimes, Shakulu Konda, croit au jugement des auteurs de ces massacres aux personnes innocentes.

Dans le deuxième exposé le maître Mambo Muhima a montré l’importance de la justice transitionnelle. Pour ce Maître et représentant de la Fondation Panzi à cette activité, la justice transitionnelle donne la garantie de la non répétition de ce massacre et rétablit tant soit peu les victimes dans leurs droits.
Il souligne que les tribunaux Congolai n’ont pas qualité de juger les auteurs de ces crimes, d’où la sollicitation du tribunal pénal pour la RDC, combat du prix Nobel Dr Mukwege et l’autorisation par les parlements à travers un décret, de l’autorisation de juger ces auteurs.

La séance suivante est celle où l’artiste compositeur Shukuru Namulwa, a chanté un bref cantique qui répertorie et immortalise les personnes lâchement assassinées. C’est le moment d’émotion où les victimes ont exprimé une mélancolie, angoisse et chagrin à leurs yeux. Les victimes ont pleuré leurs morts lisons- nous aux yeux.

Plusieurs personnes ont témoigné notamment celle-ci qui garde l’anonymat:

Mwami Chimanye est passé par le fenêtre, il a couru et sauvé de justesse. Moi, étant resté pour surveiller le mouvement,Ils m’ont pris et m’ont amené jusqu’à Ngando. À leur passage, les personnes mouraient. Ils m’ont même obligé de boire le sang des personnes tuées. Une femme était tuée, et avait un enfant au dos, pendant trois jours,cet enfant,tétait le sein de sa mère, pourtant déjà morte, cet enfant est vivant et est devenu Dr. Ils appelaient des personnes pour une réunion et les tuer toutes à mes yeux.

Les participants quant à eux, ont demandé à l’État congolais une justice transitionnelle et juger les auteurs de ce massacre pour la non répétition.

Dans son mon de circonstance, le président de la société civile de kaziba, Monsieur Joyeux Badesire, solicite des parlementaires, un édit pour encadrer les victimes de ce massacre et à la chefferie de kaziba , la reconnaissance officielle de la journée du 28 octobre comme chômée dans la chefferie de kaziba. Joyeux Badesire demande enfin une implication de tous dans la construction du mausolée pour ainsi rendre hommage aux personnes innocentes, lâchement assassinées.

Le député provincial Namunyu Mubalama David, solicite une caisse sociale pour les victimes, majoritairement des veuves et soutient la construction du mausolée en donnant sept sacs de ciment et une enveloppe pour les victimes.
Enfin, Chouchou Bukami épouse du feu Dr Karume a rendu hommage aux victimes à travers son allocution.

Cette activité modérée par le président honoraire de la société civile de kaziba, Salongo Kasholya, a connu la participation de plusieurs structures membres de la société civile, des chefs de groupement, la société civile de Walungu, la fondation Panzi et plusieurs personnalités.

Deograce CHOMBO NAMIKERE