Kamala Harris et Israël: La Vice-Présidente des États-Unis confirme son soutien inébranlable à Israël malgré les appels croissants à une révision de la politique américaine
Alors que Kamala Harris entame sa campagne présidentielle avec un regain d’enthousiasme, les espoirs d’un changement radical dans la politique américaine envers Israël semblent s’évanouir. Lors de sa première grande interview télévisée avec CNN, la vice-présidente a clairement indiqué qu’elle ne dévierait pas de la ligne dure adoptée par Joe Biden en matière de soutien militaire et diplomatique à Israël, malgré les critiques croissantes et les appels à réexaminer cette position.
Un Choix de Continuité
Beaucoup espéraient que Harris, en choisissant le gouverneur progressiste du Minnesota, Tim Walz, comme colistier, pourrait signaler une ouverture à de nouvelles perspectives sur la question israélo-palestinienne. Cependant, lors de l’interview, Harris a affirmé son “engagement indéfectible à la défense d’Israël et de sa capacité à se défendre.” Cette position a été réitérée lorsqu’elle a déclaré sans équivoque qu’il n’y aurait pas de changement dans la politique de soutien militaire des États-Unis à Israël.
Les observateurs ont noté que la manière dont Harris parle des souffrances palestiniennes semble presque passive, contrastant fortement avec ses descriptions précises des attaques du Hamas contre Israël. Matt Duss, vice-président exécutif du Center for International Policy, a souligné cette différence, notant que les souffrances des Palestiniens sont souvent décrites de manière vague, sans mentionner directement les responsabilités israéliennes.
Ce choix de langage alimente les critiques qui accusent Harris de minimiser la réalité des actions militaires israéliennes soutenues par les États-Unis.
Pressions Internes et Externes
Lors de la Convention nationale démocrate à Chicago, Harris a également suscité des tensions en refusant de permettre à un élu américain d’origine palestinienne de s’exprimer sur la scène principale, malgré les pressions des délégués progressistes.
Ces mêmes délégués ont tenté de pousser Harris à exprimer son soutien à une conditionnalité de l’aide militaire à Israël, citant des lois américaines comme la loi Leahy, qui interdit l’assistance à toute unité militaire étrangère impliquée dans des violations graves des droits de l’homme.
Les partisans de cette conditionnalité soulignent l’opinion publique américaine, avec une majorité de 61% s’opposant à l’aide militaire à Israël dans sa guerre contre Gaza, selon un sondage YouGov publié par CBS en juin. Parmi les démocrates, cette opposition grimpe à 77%.
Un Futur Inflexible ?
Malgré ces pressions, Harris reste ferme dans sa position, réaffirmant la nécessité de “conclure un accord” tout en réitérant son soutien indéfectible à la sécurité d’Israël. Alors que les pourparlers de cessez-le-feu se poursuivent et que les violences en Cisjordanie occupée se multiplient, les critiques continuent de s’intensifier, avec des voix progressistes appelant Harris à adopter une vision plus courageuse et conforme aux lois existantes des États-Unis.
Kamala Harris et Israël-Le dilemme reste entier : Harris continuera-t-elle à ignorer ces appels et à suivre la ligne dure de son prédécesseur, ou écoutera-t-elle les voix croissantes qui réclament un changement dans la politique américaine envers Israël ? Les prochains mois de sa campagne seront cruciaux pour répondre à cette question, tout en équilibrant les tensions géopolitiques complexes qui entourent ce conflit.
La position de Kamala Harris sur Israël, fermement ancrée dans la continuité, soulève des questions sur la direction que prendra la politique étrangère américaine si elle est élue. Avec une opinion publique de plus en plus critique, la vice-présidente devra naviguer entre la fidélité à ses engagements et la nécessité d’une réévaluation stratégique, un défi qui pourrait définir sa présidence.
Soyez le premier à commenter