C’est un grand jour pour le Cap-vert qui quitte le cercle, peu envié, des pays sans médaille. David de Pina a réussi l’exploit de l’inscrire maintenant dans le livre des médaillés olympiques. Les 600 milles Capverdiens vont désormais connaître le nom (complet) de Daniel Varela de Pina, boxeur de 27 ans, à la coiffure “pon-pon”, partie pour être aussi célèbre que ses droites et uppercuts.
Le natif de Santa Cruz s’est qualifié ce vendredi 02 aout pour les demi-finales de la catégorie des 51 kg en battant le Zambien Patrick Chienyemba dans un combat remporté sur décision unanime. Il est donc assuré de décrocher au moins la médaille de bronze.
En attendant, il est déjà assuré d’entrer dans la légende du sport capverdien. « C’est un jour merveilleux et historique pour moi et pour mon pays, a déclaré, ému, David Da Pina après son combat. Je suis tellement heureux. C’est un grand pas, mais, j’ai encore envie d’aller plus loin pour mon pays et tous les gens qui me soutiennent. C’est mon devoir de leur donner cela. » « Il ne connaît pas le mot vacances » Présent sur invitation à Tokyo, il y a trois ans, le natif de Santa Cruz (Cap-Vert), n’avait pas franchi un tour après avoir croisé dès son entrée le champion en titre, l’Ouzbek Shakhobidin Zoirov.
Mais cette expérience a été un déclic pour Da Pina qui a songé arrêter la boxe pour travailler et aider sa famille. À Tokyo, « j’étais là et j’ai réalisé que je pouvais faire de grandes choses. Il faut juste s’entraîner dans de meilleures conditions, et je pourrai y arriver » avait-il confié avant le début du tournoi de boxe. Aujourd’hui, il mesure le chemin parcouru et les sacrifices consentis.
« J’ai travaillé dur pour ce moment. Je suis passé par des moments difficiles. Maintenant, j’ai écrit mon histoire avec mes mains et je suis tellement heureux de cela. » Son coach habituel, par ailleurs entraîneur de l’équipe du Portugal, n’était présent pour ce grand moment, mais son adjoint Ricardo Da Rocha n’a pas tari d’éloges sur son protégé.
« C’est un athlète très sérieux, il ne connaît pas le mot “vacances” depuis quatre ans, il ne sort pas la nuit. Il s’est entraîné en Italie, en Thaïlande. Cette médaille est méritée. Cela va changer sa vie, pour lui et sa famille. » En attendant, le Cap-Vert lui sera éternellement reconnaissant.
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