En termes de médiatisation, Imane Khelif n’avait rien à envier, ce samedi 03 août, aux stars des jeux comme le Français Léon Marchand ou l’Américaine Simon Biles. Pour la première fois depuis le début de ces Jeux olympiques, la presse avait massivement investi l’Arena Nord de Villepinte où se déroulent les épreuves de boxe.
Au point de devoir jouer des coudes -au propre comme au figuré- pour se frayer une place dans la zone mixte. L’objet de leur vive attention n’est autre que la boxeuse algérienne Imane Khelif qui se serait bien passée de toute la polémique déclenchée après son premier combat expéditif contre l’Italienne Angela Carini qui a abandonné au bout de 46 secondes. « Je suis fatiguée depuis des années » Et à la voir arriver vers les journalistes, le visage marqué, en sanglots, on peut deviner combien cette polémique a pollué sa tête ces deux derniers jours.
Car ni le communiqué du CIO indiquant que « tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux olympiques de Paris 2024 respectent les règles d’admissibilité et d’inscription à la compétition, ainsi que toutes les réglementations médicales applicables », ni la vidéo de son père brandissant le livret de famille prouvant la « féminité » de sa fille, n’ont atténué la polémique.
Mais l’Algérienne a su faire revenir tout le monde à l’essentiel : ce combat gagné contre la Hongroise Anna Luca Hamori par décision unanime qui la qualifie en demi-finales et lui assure une médaille. Et quelle médaille ! La première pour l’Algérie dans ces Jeux. « Je suis très heureuse de recevoir cette médaille après des années et des années d’efforts, a confié Imane Khelif en larmes. C’est un honneur pour moi, depuis huit ans, j’attends ces Jeux de Paris. Je suis heureuse de décrocher cette médaille. Je veux montrer à tout le monde que je suis une femme. Cette médaille va beaucoup m’aider, car je suis fatiguée depuis des années et des années. Je voudrais remercier tous ceux qui sont venus me soutenir ».
Imane Khelif sera la deuxième médaillée en boxe de l’Algérie aux JO après Hocine Soltani en bronze à Barcelone 1992 et en or à Atlanta en 1996.
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