La province du Nord-Kivu a enregistré plus de 5,3 millions de dollars de manque à gagner dans le secteur minier durant la période allant de 2020 à 2024. Le général-major Peter Cirimwami, gouverneur de province, a fait cette alerte au lancement, lundi 14 octobre, de la première journée minière de Goma.
Ce forum réuni une centaine d’acteurs et opérateurs miniers œuvrant dans la province. Si ces acteurs parlent aussi des défis auxquels ils font face, le gouverneur dit attendre de ces assises des réponses à sa préoccupation.La baisse de la contribution du secteur minier dans l’assiette fiscale au Nord-Kivu est de plus en plus exacerbée par la violence et les conflits armés, affirme le gouverneur militaire. Il espère trouver certaines réponses à cette préoccupation lors de ce forum :
« La collecte de l’impôt sur la superficie des concessions minières relève des compétence exclusives de la province. Mais, depuis 2020 jusqu’à 2024 courant, le trésor public provincial du Nord-Kivu vient d’enregistrer un manque à gagner de 5 378 000 dollars. D’où, la nécessité d’organiser cette journée minière de Goma… »
Pour le président du conseil d’administration du cadastre minier, tous les opérateurs miniers sont en ordre avec le gouvernement central.Il sera question de les sensibiliser pour honorer les redevances provinciales, précise le député Crispin Mbindule Mitono :
« En ce qui concerne les droits superficiaires, les opérateurs du Nord-Kivu, à 80%, ils sont en ordre au niveau de Kinshasa. Nous sensibilisons qu’ils puissent aussi payer les droits de la province. Le défi majeur, c’est la guerre dans l’Est du pays. Vous savez, le cadastre minier n’a plus accès aux mines de Rubaya. Nous avons déposé notre proposition au ministère de tutelle, pour que Rubaya soit déclaré zone minière interdite conformément au code minier… »
Cette journée minière de Goma, convoquée par le gouverneur du Nord-Kivu, vise notamment à remettre de l’ordre et améliorer le secteur minier pour faire des minerais une source d’espoir pour la RDC et la province.
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