Des membres du gouvernement de Kinshasa se sont rendus mardi à Nyamukubi et Bushushu, villages dévastés par les inondations qui ont fait plus de 400 morts au Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, où ils ont apporté des cercueils et de l’aide aux sinistrés, a constaté une équipe de l’AFP.
Le dernier bilan officiel est de 401 morts mais devrait vite grimper, un nombre inconnu de personnes sont portées disparues, et des survivants blessés ont été pris en charge à l’hôpital, a détaillé lundi soir le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya. « Demain (mardi), on va organiser les obsèques dignes », a-t-il ajouté. Après le passage des eaux, des survivants avaient raconté à l’AFP des scènes apocalyptiques, « la fin du monde », avec des familles entières emportées et tous les biens disparus dans les eaux boueuses. Des dizaines des corps avaient alors été emballés dans des couvertures et des draps puis enterrés dans des fosses communes par la Croix-Rouge. Conduite par le ministre de la Solidarité nationale, Modeste Mutinga, la délégation gouvernementale a apporté des dizaines de cercueils et des vivres. Des gerbes de fleurs ont été déposées sur des tombes dans les deux villages. « Ces cercueils arrivent en retard », a regretté Roger Nabusike, habitant de Nyamukubi, qui dit avoir perdu 42 membres de sa famille élargie. Deux cents familles sinistrées ont reçu chacune une somme de 1.000 dollars, tandis qu’une enveloppe de 11.000 dollars a été remise aux hôpitaux qui prennent en charge les blessés, ont indiqué les autorités. Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) a de son côté estimé lundi à près de 3.000 le nombre de familles sans abri.
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