Huit corps ont été repêchés mardi sur le lac Kivu, trois jours après la collision entre un bateau et une pirogue motorisée, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), selon les autorités provinciales. « Quatre hommes et quatre femmes qui étaient à bord de la pirogue motorisée Mungu Iko (« Dieu est » en swahili) » ont péri dans l’accident », a déclaré à l’AFP Mathieu Alimasi Malumbi, ministre des Transports de la province du Sud-Kivu. Selon ce dernier, « quatre d’entre eux sont des Rwandais, sur la base des identités trouvées dans leurs poches ». Les corps ont été transportés à la morgue de Bukavu, a constaté un correspondant de l’AFP.
Le ministre a précisé que leur pirogue avait été percutée samedi par un gros bateau de transport de passagers dans le port de Bukavu, la capitale provinciale. L’embarcation Mungu Iko était en partance pour l’île d’Idjwi, au milieu du lac. L’autre bateau, baptisé Emmanuel 3, peut transporter plusieurs centaines de passagers et assure la liaison entre Bukavu et Goma, capitale de la province voisine du Nord-Kivu.
Pour le ministre Alimasi, « la surcharge de l’embarcation en bois » et le non-port de gilets de sauvetage par les passagers sont à l’origine du drame.
Interrogé par l’AFP, l’avocat des victimes, Faustin Batumike, a indiqué avoir « saisi les instances judiciaires afin d’établir la responsabilité des uns et des autres dans cette affaire ». L’avocat espère obtenir la condamnation des auteurs et l’indemnisation des victimes.
Des cas de naufrages sont souvent rapportés en RDC. En 2019, l’un d’eux avait fait une centaine de morts dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu).
Le président Félix Tshisekedi avait alors décrété « le port obligatoire de gilets de sauvetage » pour chaque passager, une mesure rarement respectée. De nouveaux bateaux avaient également été promis à cette occasion, mais les riverains du lac Kivu les attendent encore.
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