Guinée: le colonel Claude Pivi, condamné par contumace pour le massacre du 28-Septembre, a été arrêté au Liberia

Guinée: le colonel Claude Pivi, condamné par contumace pour le massacre du 28-Septembre, a été arrêté au Liberia

Claude Pivi, en fuite depuis le 4 novembre dernier, a été arrêté dans un village frontalier entre le Liberia et la Guinée. Il a été condamné en juillet à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 25 ans pour son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009.

De sources concordantes, l’arrestation a eu lieu dans la région de Nimba, frontalière de la Guinée forestière. Les informations concernant la date exacte de cette arrestation en revanche divergent : Dansa Kourouma, président du Conseil national de transition (CNT) en Guinée, a déclaré à RFI en avoir été informé mardi soir.

Selon cette source, le fils de Claude Pivi, Verny Pivi, considéré comme le cerveau de l’évasion de son père de la prison centrale de Conakry, a également été arrêté. Vers une extradition ?

Cependant, une source au ministère de l’Intérieur libérien affirme que l’arrestation aurait eu lieu il y a deux semaines, et que Claude Pivi aurait été transféré dans une prison de Monrovia où il se trouverait encore.

Selon cette source, des négociations seraient déjà en cours entre les autorités guinéennes et libériennes concernant son éventuelle extradition, souhaitée par Conakry. Des photos de son arrestation ont commencé à circuler mercredi matin sur plusieurs réseaux sociaux et sites de médias guinéens.

On y voit Claude Pivi en polo rayé et bermuda, le visage creusé, visiblement affaibli. La presse libérienne, pour sa part, reste silencieuse sur le sujet.

L’ennemi numéro un de la junte à Conakry « Craint » et redouté, Claude Pivi jouissait d’une grande influence au sein de l’armée guinéenne. Connu sous les surnoms de « Coplan » ou « KO », il était entouré de mystique, renforçant sa légende, surtout après sa disparition en novembre.

Lors de ses auditions concernant le massacre du 28 septembre 2009, avant son évasion, il se vantait d’être le seul parmi les douze accusés à avoir véritablement fait la guerre, en Sierra Leone, en Guinée-Bissau et au Liberia. Il avait également été, un temps, garde du corps du chef de guerre Charles Taylor.

Après son évasion, sa tête avait été mise à prix : 50 000 euros pour toute personne aidant à sa capture. Malgré la chute de Dadis Camara, Claude Pivi avait su conserver son influence, au point qu’Alpha Condé l’avait maintenu à la sécurité présidentielle, choisissant de ne pas s’aliéner ses réseaux.

RFI

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