La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est, depuis une semaine, sous occupation du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda.
Entre pénuries, paralysie des activités et insécurité les habitants vivent dans l’angoisse, pris au piège d’une ville transformée en zone de conflit. Cette occupation prolongée aggrave la crise humanitaire, économique et sécuritaire.
Les rues habituellement animées de Goma sont aujourd’hui marquées par une atmosphère de désolation. La circulation reste limitée, de nombreux commerces restent fermés, certains après avoir été pillés.
Quant aux marchés, ils marchés fonctionnent au ralenti. La peur et l’incertitude restent de mise chez les habitants, les obligeant à cohabiter avec la présence des rebelles. Goma, qui abritait plus de trois millions de déplacés, a vu bon nombre d’entre eux fuir vers les localités voisines ou tenter de rejoindre le Rwanda.
Ces derniers se sont dispersés après les combats qui ont exposé leurs sites d’hébergement. Ceux qui restent doivent faire face à de graves pénuries alimentaires et a une flambée des prix des produits de première nécessité. Les pillages se multiplient, rendant la situation encore plus critique.
L’aéroport international de Goma, les écoles, les institutions universitaires et services publiques restent fermés. Malgré la tentative des rebelles d’imposer une administration, la ville est à l’arrêt.
Des infrastructures essentielles ont été touchées : les coupures d’eau et d’électricité compliquent le quotidien des habitants, tandis que certains hôpitaux fonctionnent au ralenti, faute de médicaments et de personnel, disent plusieurs sources. Sur le plan sécuritaire, l’inquiétude grandit. « Les rebelles contrôlent les points stratégiques et imposent leur loi », témoignent plusieurs habitants.
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