Vers une réchauffe des relations entre Moscou et Washington après un échange de prisonniers historique
Le Kremlin semble avoir décidé qu’il était préférable de traiter avec Biden et Harris plutôt que d’attendre un éventuel retour de Trump. La Russie se réjouit de l’échange de prisonniers qui a eu lieu jeudi à Ankara, un événement salué comme une percée diplomatique majeure par les médias occidentaux. Cela pourrait être le prélude à de nouvelles discussions entre Moscou et Washington, signe d’une possible détente entre les deux pays.
Cet échange de prisonniers est le plus important de l’histoire moderne de la Russie, non seulement en termes de nombre de personnes impliquées, mais aussi de leur statut. Cette fois, non seulement des étrangers condamnés en Russie, mais aussi des citoyens russes – notamment des critiques du système étatique existant et de sa direction – ont été libérés. Ce type d’échange rappelle les pratiques de la Guerre froide, renforçant l’idée que l’histoire a tendance à se répéter, avec des missiles positionnés en Europe de l’Ouest, des exercices nucléaires en Russie et une baisse des relations diplomatiques. Pour plus de détails, consultez cet article de The Economist.
Malgré ces parallèles inquiétants, cet événement est positif pour la perspective d’apaiser les tensions internationales et peut-être d’encourager une détente, un terme très en vogue dans les années 1970.
Les hauts responsables américains étaient d’humeur festive après l’échange. Joe Biden s’est exprimé à la Maison-Blanche, entouré des familles des personnes transférées. La candidate présidentielle démocrate, Kamala Harris, s’est rendue de Houston à Washington pour les rencontrer, les recevant ainsi au plus haut niveau.
Il semble également que le Kremlin ait des doutes sur les chances de victoire de Donald Trump. Premièrement, il est de notoriété publique qu’il est plus facile de parvenir à un accord avec le Parti démocrate en général, et la faction Biden-Obama-Harris en particulier. L’un des premiers décrets de Biden après son entrée en fonction en 2021 a été de prolonger le traité START, que Trump avait refusé de signer. Miser sur cette équipe semble donc logique. De plus, l’Iran et la Chine estiment également qu’il est préférable de traiter avec “le mauvais” plutôt que “le très mauvais,” et ils ne souhaitent pas non plus le retour de Trump.
Un accord sans précédent a été conclu. Souvent, lorsqu’un tel accord est atteint, il est suivi par un autre. Théoriquement, cela pourrait marquer le début d’un processus de réalignement des relations entre la Russie et l’Occident. Pour plus de perspectives sur cette dynamique, explorez cet article de Politico.
Bien sûr, le principal obstacle reste l’Ukraine, mais ce n’est pas le seul. Ce processus devrait se dérouler avant les élections américaines, c’est-à-dire dans les plus brefs délais. La raison en est évidente : Trump pourrait gagner et il faudrait alors tout recommencer. Certains diront : mais qu’en est-il de tous les espoirs et hypothèses placés en lui, et pourquoi sont-ils oubliés ?
Ne soyons pas naïfs. Les événements évoluent rapidement et le temps presse. Que pouvons-nous faire ? Espérer le meilleur, ou plutôt espérer la prudence de toutes les parties. Personne ne souhaite que la planète soit plongée dans un enfer flamboyant. Il est donc logique d’essayer d’éviter ce scénario.
L’évolution actuelle des relations entre les États-Unis et la Russie, marquée par cet échange de prisonniers, pourrait ouvrir la voie à un dialogue renouvelé et à une stabilité internationale accrue. Toutefois, le chemin vers une véritable détente nécessite des engagements sincères et une volonté politique de part et d’autre pour surmonter les défis géopolitiques complexes. Pour une analyse approfondie, consultez cet article du New York Times.
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