Mourir de faim à Gaza n’est plus un risque, c’est une réalité, c’est ce qu’écrit en substance l’Afrique du Sud dans sa requête à la Cour. Pretoria accuse Israël d’affamer délibérément les Palestiniens. Pretoria accuse encore le pouvoir Israélien d’utiliser l’aide humanitaire comme monnaie d’échange dans les négociations.
Et le massacre de fin février, dans lequel 118 palestiniens sont morts alors qu’ils tentaient d’accéder aux camions convoyant l’aide humanitaire. Le 26 janvier, sans se prononcer sur le fond, la Cour avait néanmoins rendu une première ordonnance d’urgence demandant notamment à l’État hébreu de permettre l’accès des Gazaouis à l’aide humanitaire.
C’est la deuxième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l’ONU, qui siège à La Haye, sa première demande en février ayant été rejetée. L’Afrique du Sud demande donc aux juges d’ordonner d’urgence, tant à Israël qu’au Hamas, de mettre fin aux combats, de libérer les otages et des prisonniers. Pretoria invite aussi les juges à ordonner à Israël de lever le blocus sur la bande de Gaza et d’assurer l’accès des Gazaouis à l’aide humanitaire.
Et surtout, l’Afrique du Sud demandent aux juges de rappeler que tous les États membres de la convention sur le génocide doivent s’abstenir de toute action armée, ou de tout soutien. Autrement dit, l’Afrique du Sud demande aux juges d’ordonner un embargo sur les armes. Dans une autre affaire, introduite la semaine dernière, le Nicaragua a demandé aux juges d’ordonner à l’Allemagne de suspendre ses exportations d’armes vers Israël.
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