Les consultations pour la formation du nouveau gouvernement se poursuivent à l’Hôtel Fleuve Congo, sous la direction de la Première ministre récemment nommée, Judith Tuluka Suminwa. Représentant la majorité parlementaire du président Félix Tshisekedi, elle a rencontré divers groupes et alliances politiques, y compris le regroupement A/A UNC dirigé par Vital Kamerhe, le lundi 15 avril.
Au cours de leur discussion, Kamerhe a exprimé sa satisfaction, soulignant que la formation du gouvernement est un exercice arithmétique complexe équilibrant plusieurs critères tels que la compétence, l’intégrité morale, la représentation géopolitique et l’inclusion des femmes. Kamerhe a mis en évidence les défis uniques auxquels est confrontée la RDC : “Nous devons prendre le temps nécessaire pour bien faire les choses, compte tenu de la vaste superficie de notre pays de 2,345 millions de kilomètres carrés et d’une population de 100 millions. La RDC n’est pas le Sénégal.”
De plus, Kamerhe a critiqué certains retards dans les tâches réalisables et a noté que, depuis sa nomination le 1er avril, la Première ministre Suminwa avait déjà commencé les préconsultations avec des figures politiques clés. Il a exprimé sa confiance dans le respect du calendrier, espérant que le processus de consultation se conclurait d’ici le 19 avril.
Kamerhe a également insisté sur le besoin urgent pour les dirigeants politiques de privilégier les responsabilités nationales plutôt que le partage du pouvoir, notamment en abordant les défis profonds du pays tels que les conflits en cours et la pauvreté généralisée. Il a plaidé pour la revitalisation de l’agriculture pour combattre la pauvreté, soulignant l’importance des infrastructures telles que les routes, l’énergie et l’approvisionnement en eau pour soutenir l’agriculture et la création d’emplois.
Mettant en lumière l’importance écologique de la RDC, Kamerhe a appelé à la reconnaissance internationale du potentiel du pays en tant que puissance agricole mondiale capable de nourrir deux milliards de personnes, soulignant le rôle de la RDC dans la régulation du changement climatique avec ses vastes forêts tropicales. Il a exhorté la communauté internationale à protéger plutôt qu’à exploiter la RDC, la qualifiant de “joyau de l’humanité”.
Pour conclure ses remarques, l’ancien ministre de l’Économie et ancien directeur de cabinet du président a appelé à l’unité pour soutenir l’armée congolaise dans ses efforts pour mettre fin au conflit en cours, permettant ainsi à la nation de se concentrer sur les objectifs de développement fixés par le gouvernement.
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