Les ministres de Kaïs Saïed se savaient sur un siège éjectable, mais c’est presque tout un gouvernement qui a sauté ce dimanche. Habitué à opérer des remplacements dans l’exécutif à chaque fois qu’une crise dans le domaine de compétence du ministre en question se présente, le président de la Tunisie a décidé ce dimanche soir de faire quasiment table rase du gouvernement actuel.
Sur les 30 ministres du gouvernement, 22 ont été remplacés. Il y a un peu plus de deux semaines déjà, le maître de Carthage s’était séparé du chef du gouvernement Ahmed Hachani, sans explications. Le cercle proche aussi remercié En mai, il avait aussi remercié Kamel Feki, ministre de l’Intérieur et Malek Ezzahi, ministre des Affaires sociales, connus pour faire partie de son cercle proche.
Là aussi sans en donner les raisons. Ni Imed Memmich, jusqu’ici ministre de la Défense, ni Nabil Ammar, ministre des Affaires étrangères qui a souvent pris la défense du régime dans les médias étrangers, n’ont été épargnés par ce remaniement d’envergure.
Des cartes rebattues qui interrogent à quelques semaines de la présidentielle, organisée début octobre. Alors que l’écrasante majorité des candidatures ont été invalidées à ce scrutin, Kaïs Saïed qui ne fait, pour le moment, face qu’à deux autres candidats, semble vouloir réaffirmer qu’il reste le seul maître à bord.
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