Le ministre français des Affaires étrangères s’est entretenu longuement avec son homologue kényan puis, les deux se sont exprimés devant la presse. La France met en avant un partenariat « en plein essor ». Avec le Kenya, Paris met en avant un partenariat qui sort du prisme sécuritaire. « En Afrique, il n’y a pas que le Sahel », a affirmé le ministre Stéphane Séjourné qui a reconnu que le Kenya n’est pas, selon ses mots, un partenaire traditionnel de la France, mais Paris souhaite, justement, diversifier ses partenariats et les rendre bénéfiques pour les pays africains.
« Le Kenya n’est pas un partenaire traditionnel de la France mais nous renforçons nos partenariats, nous les diversifions et, parce que nos destins sont liés, nous relevons également des défis communs. C’est tout l’enjeu de notre feuille de route : diversifier ces partenariats, les rendre bénéfiques, également, pour les pays sur lesquels nous allons investir, c’est le cas, dans le respect de ces échanges. Et aussi dans la lucidité du fait que l’Afrique devient un continent incontournable sur toutes les questions culturelles, économiques et diplomatiques », a déclaré le ministre Stéphane Séjourné.
Le partenariat économique avec le Kenya était, par exemple, au cœur des discussions, ce samedi matin. Le nombre d’entreprises françaises dans le pays a presque triplé, en dix ans. Il y en a 140 aujourd’hui qui emploient plus de 30 000 personnes. Les deux ministres ont également discuté de leur coopération sur les sujets environnementaux.
Le Kenya et la France poussent ensemble pour une taxe internationale qui permettrait d’aider les pays en développement à faire face au changement climatique. Musalia Mudavadi, ministre kényan des Affaires étrangères, l’a évoqué ce matin. Il a appelé « tous les pays à rejoindre ce groupe de travail ». « Le Kenya et la France reconnaissent le besoin d’une solidarité mondiale pour faire face aux défis climatiques.
Nous invitons d’ailleurs tous les pays à rejoindre le groupe de travail pour une taxation internationale mise en place par la France, le Kenya et la Barbade, pour accélérer le développement et l’action climatique », a déclaré le ministre Musalia Mudavadi. Enfin, il a aussi été question de la guerre au Soudan qui dure, depuis près d’un an, car Paris va accueillir, le 15 avril, une conférence internationale pour discuter des enjeux, humanitaires notamment, au Soudan.
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