Que ce fut dur d’aller chercher ce but et ces trois points face à une coriace équipe de Burundi, sans génie et à l’ambition offensive limitée. Le Sénégal a battu le Burundi (0-1), une victoire logique et attendue, mais la manière dont les Lions ont obtenu les trois points fera beaucoup jaser du côté des Hirondelles.
Les hommes d’Etienne Ndayiragije ont longtemps résisté, pendant plus d’une heure, avant de céder sur un penalty litigieux. À la 69e minute en effet, l’arbitre du match sanctionne un pied haut d’un défenseur burundais sur Sadio Mané. Mais même en revoyant les images plusieurs fois, on ne peut pas s’empêcher de parler de « penalty généreux ».
Le pied du défenseur frappe le ballon qui atterrit sur la tête de Mané, le pied ne touche pas l’attaquant sénégalais. De plus, l’action semble se dérouler en dehors de la surface de penalty. Cela en fait beaucoup pour les Burundais très remontés contre l’arbitre égyptien Mohamed Maarouf Eid.
Aliou Cissé de plus en plus critiqué Pour le Sénégal, qui avait toutes les peines du monde à trouver l’ouverture, ce penalty est inespéré. Ismaïla Sarr ne se prive pas de prendre ses responsabilités et ouvre le score pour les siens (71e). Avant cette action litigieuse, les hommes d’Aliou Cissé avaient certes eu la maîtrise de la rencontre devant une équipe burundaise inoffensive, mais ne parvenaient pas à battre Matteo Nkurunziza.
À l’image de Nicolas Jackson, encore titulaire, encore maladroit devant le but (47e), et encore à la recherche de sa première réalisation après 17 sélections. Son remplaçant, Habib Diallo n’a pas fait mieux, et Ilimane ndiaye a également perdu son face-à-face devant Nkurunziza (76e). Malgré de nombreuses critiques et questionnement sur la légitimité d’Aliou Cissé, les Lions n’ont pas montré le visage de joueurs qui auraient lâché leur sélectionneur.
Sérieux, appliqués, concentrés et volontaires, les champions d’Afrique 2022 ont plutôt été victimes de leur jeu trop stéréotypé face à une équipe regroupée qui cherchait le point de match nul. Une certitude : depuis l’élimination en huitièmes de finale à la CAN 2024, et plus encore depuis les matches nuls concédés dans les dernières minutes face à la RDC (1-1) et au Burkina (1-1), les nuages noirs s’accumulent au-dessus de la tête d’Aliou Cissé.
Le sélectionneur, qui a vu le départ de son adjoint Régis Bogart avec qui il a cheminé pendant près 10 ans, est sous le feu des critiques. Ce n’est pas cette rencontre qui fera redorer son blason, mais en attendant, c’est une victoire bienvenue et un peu de répit avant les prochaines journées dans un mois.
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