Éléctions Présidentielles et Legislatives au Ghana

Le dépouillement prend du temps, car au-delà de la présidentielle, il y a aussi les résultats pour les législatives qui avaient lieu ce 7 décembre au Ghana.

RFI a pu assister au dépouillement à Osu, un quartier du centre-ville d’Accra. C’était un grand bureau de vote, en plein air. Passé les protocoles d’usage, les agents électoraux ont procédé au décompte des voix de chaque candidat, sous les yeux attentifs des électeurs, qui étaient revenus en masse pour suivre cette étape. « Je veux tout voir et tout entendre de moi-même pour raconter à mes proches comment le scrutin s’est déroulé », a affirmé David, un citoyen.

« Je pourrai ainsi dire si le vote a été libre et transparent », a ajouté cet homme, qui avait apporté une lampe électrique pour éclairer les agents électoraux au moment du dépouillement, puisque la nuit était déjà tombée. Les électeurs ont été tenus en haleine par ce décompte et comme lors d’un match de football, ils se sont mis à acclamer les résultats une fois le dépouillement achevé. Le bon déroulement du vote Globalement, la journée s’est bien déroulée sur les plans logistique et technique. Aucun incident n’a été signalé à ce niveau.

Le système biométrique a permis une certaine fluidité, même s’il y avait de longues files devant les bureaux de vote. Les électeurs n’ont pas dû attendre très longtemps avant de pouvoir mettre leur bulletin dans l’urne.  Les électeurs sont venus tôt pour avoir une bonne place dans la file.

« Je suis venu vers 5h à cause de la queue. J’ai l’habitude de voter tôt pour partir rapidement, parce que j’ai plein d’activités à faire à la maison », raconte un électeur. D’autres sont venus en famille, à l’image de Nicolas, fier d’amener ses enfants dans son bureau de vote : « Je suis venu avec mon fils, ma fille et mon épouse. Je veux que mes enfants s’habituent au processus électoral, pour qu’ils aillent aussi voter lorsqu’ils seront adultes. Je veux qu’ils sachent que voter est un droit et que cela détermine la vie d’un pays ».

L’étape du dépouillement tient en haleine les représentants des partis politiques, tout comme ces dizaines d’électeurs revenus, avec des lampes électriques. Parmi eux, il y a David, la quarantaine. « Je reste là, jusqu’à la fin du dépouillement, parce que je veux voir comment le processus a démarré et commencé il s’est achevé. Comme ça, à la fin de la journée, quand je rentre chez moi, je serai en mesure de raconter à mes amis comment le scrutin s’est déroulé chez moi.

Je pourrai dire si le vote a été libre et transparent », témoigne-t-il. Seule ombre au tableau de cette journée de vote : selon la Commission électorale, une personne a perdu la vie, dans le nord du pays. La police a arrêté quatre suspects et une enquête a été ouverte. Aucun détail supplémentaire n’avait pour l’instant filtré sur cet incident.  La compilation des résultats devait démarrer dès le soir du 7 décembre.

La commission électorale a trois jours pour proclamer les résultats provisoires. Mais cela pourrait être plus rapide, selon plusieurs observateurs qui s’attendent à voir la « fumée blanche » dès demain. En attendant, les médias locaux font vivre ce scrutin avec des débats et des résultats annoncés au fur et à mesure sur les radios et les télévisions.

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