« L’adjudant nous a dit d’intervenir », car des informations faisaient état de « désordre créé par des jeunes de l’Unafec au niveau du pont Moïse », a expliqué l’un des prévenus, Mbayibu Dama. Sur place, a-t-il affirmé, « nous avons trouvé des jeunes avec des armes blanches, des machettes », qui, selon lui, auraient tenté de lui voler son fusil. Pour « se défendre », le jeune soldat dit avoir tiré « une balle par terre et d’autres en l’air ». Son collègue et coprévenu, Aozora Do Santos, a quant à lui soutenu qu’il n’avait pas tiré, car son fusil AK-47 avait un problème. Le bilan de l’événement concerné fait débat. Certaines sources évoquent six actes de décès délivrés, alors que du côté des victimes, l’Unafec (Union nationale des fédéralistes du Congo), affirme que plus d’une vingtaine de ses militants sont morts le 24 mars. L’Unafec et une ONG de la société civile avaient indiqué la semaine dernière que des hommes en tenue militaire, « guidés par un civil », avaient tiré sur les jeunes alors qu’ils étaient rassemblés sur un pont où ils ont l’habitude de tenir leurs réunions. Certains « ont reçu des balles et d’autres, en fuyant, se sont noyés dans la rivière Naviundu », avait expliqué Jean Umba Lungange, président national de l’Unafec. Le tribunal a renvoyé la suite des débats à mardi prochain, le 11 avril.
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