L’Association nationale des victimes du Congo (ANVC) exige que tous les auteurs, directs ou indirects, des crimes commis lors de la milice Kamuina Nsapu soient poursuivis devant la justice. Le coordonnateur de l’ANVC, Mhyrand Mulumba, a, à travers son intervention ce vendredi 24 mai à Radio Okapi, salué l’ouverture à Tshikapa, du procès des présumés auteurs des crimes commis lors de la crise de Kamuina Nsapu dans l’ex-Kasaï-Occidental.
Mhyrand Mulumba insiste sur le fait que ces poursuites ne doivent pas se limiter qu’aux petits peuples : « Il n’y a pas que ces menus fretins qui comparaissent. Nous voudrions que toutes les autorités impliquées, de manière directe ou indirecte, dans l’ambiance qui a régné dans l’espace Grand-Kasaï, répondent vigoureusement de leurs actes ».
Le coordonnateur de l’ANVC déplore le fait qu’une procédure semblable a été engagée dans le cadre du dossier ‘Mulomdodi’. Il s’agit de ce procès, ouvert par la haute cour militaire dans le cadre des crimes graves commis en septembre 2016 sur un site religieux près de l’aéroport de Kananga, n’avait pas donné satisfaction aux victimes. Cette procédure de justice, poursuit Mhyrand Mulumba, ne doit pas devenir une parodie de justice, ni être sélective. Les débats doivent être contradictoires au cours de ce procès, afin d’éviter que le droit qui sera dit ne puisse à nouveau ‘victimiser les victimes’, ajoute-t-il.
Pour lui, à l’issue de ce procès, les victimes doivent être remises dans leur droit et les bourreaux sanctionnés conformément aux lois de la République. C’est de cette manière, conclut le coordonnateur de l’ANVC, que l’on peut bâtir un véritable état de droit au cœur de l’Afrique.
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