États-Unis
C’est lundi que sera donné le coup d’envoi du premier rendez-vous électoral de l’année présidentielle en Iowa. Traditionnellement, cet État rural, situé au cœur des États-Unis, est le premier à voter lors des marathons organisés par les deux principaux partis pour désigner leurs candidats à l’élection présidentielle. Toutefois, cette année, seuls les républicains voteront le 15 janvier puisque les démocrates ont modifié leur calendrier électoral pour que l’Iowa ne soit plus le premier État à trancher.
Même si les primaires et les caucus démocrates n’ont lieu que pour la forme puisque Joe Biden se représente à la Maison-Blanche, ce processus doit être respecté. Le processus électoral de désignation d’un candidat à l’élection présidentielle repose généralement sur ce qu’on appelle les primaires , mais il existe un autre système utilisé par certains États : les caucus. Les caucus à main levée L’histoire des caucus dans la vie politique américaine remonte au 18e siècle.
À l’origine, ils n’étaient fréquentés que par les chefs de parti. De 1796 à 1824, les caucus qui ont choisi les candidats à la présidence ont été composés de membres du Congrès. Dans les années 1820, le candidat à la présidence Andrew Jackson et d’autres réformateurs ont participé à un effort visant à permettre au peuple de participer davantage au processus de nomination des candidats à la présidence dans le cadre d’un mouvement plus large qui allait donner naissance au système moderne des caucus.
Contrairement aux primaires, où les résidents votent lors d’un scrutin secret, un caucus est un rassemblement local qui se tient dans un gymnase, un théâtre ou un autre local communautaire et où les électeurs discutent ouvertement du candidat qu’ils soutiendront. Ouvrir en mode plein écran Le vote dans les caucus se fait à main levée.
Le format du caucus favorise les candidats qui ont des partisans organisés, car un petit groupe de bénévoles dévoués peut exercer une influence considérable dans ce contexte ouvert. Seuls les membres présents lors de l’assemblée et inscrits au parti politique peuvent participer. Parfois, les instances du parti ne permettent pas à des électeurs externes de s’enregistrer comme nouveaux membres pendant ou juste avant le caucus (on les dit alors « fermés »). Le vote qui a lieu lors de ces réunions locales se fait à main levée ou par groupes.
On compte manuellement le nombre de partisans de chaque candidat. C’est ainsi que les choses se déroulent non seulement en Iowa mais aussi en Alaska, au Colorado, à Hawaii, au Kansas, dans le Maine, au Minnesota, au Nevada, dans le Dakota du Nord et au Wyoming. Les primaires, plus formelles Les primaires ont été utilisées pour la première fois lors d’une élection présidentielle le 19 mars 1912 dans le Dakota du Nord.
Au total, 13 primaires présidentielles ont eu lieu cette année-là. C’est l’Oregon qui avait mis sur pied ce modèle de scrutin en 1910, mais il ne l’a utilisé que deux ans plus tard, en mai 1912, soit après le Dakota du Nord. Une primaire ressemble beaucoup à une élection conventionnelle, c’est-à-dire que, généralement, les personnes habilitées à voter le font à bulletin secret.
Ce type de scrutin est perçu comme plus juste et plus démocratique, de sorte qu’au début du 20e siècle, les États ont commencé à l’adopter. Ouvrir en mode plein écran Le vote lors des primaires comporte des particularités selon les États. Qui peut y voter? Certains États n’autorisent que les membres inscrits du parti à voter; d’autres autorisent l’inscription des partis le même jour; d’autres encore sont totalement ouverts à tous les résidents de l’État.
Cela donne parfois lieu à des situations particulières. Des électeurs d’un parti peuvent passer d’un parti à l’autre et voter dans les primaires d’autres formations, ce qui permet à un parti de contribuer à la sélection du candidat de l’opposition. La théorie veut que les membres d’un parti votent pour le candidat le plus faible de l’autre afin de se donner l’avantage lors de l’élection générale. Le premier État à lancer la saison des primaires est le New Hampshire, le 23 janvier.
Le choix final officialisé l’été prochain Chaque État dispose d’un certain nombre de délégués qui le représentent à la convention nationale de chaque parti. Celle du Parti républicain se tiendra à Milwaukee, au Wisconsin, du 15 au 18 juillet prochain, alors que la convention démocrate se déroulera du 19 au 22 août à Chicago, dans l’Illinois.
Les délégués de chaque État sont « attribués » à un des candidats à l’élection présidentielle et le candidat qui obtient le plus grand nombre de délégués remporte l’investiture. Certains États attribuent tous leurs délégués au vainqueur du caucus ou de la primaire de l’État concerné. D’autres attribuent à chaque candidat un nombre de délégués proportionnel au pourcentage des voix qu’il a obtenues.
C’est lors des conventions des partis que les candidats à la présidentielle sont officiellement nommés. Hillary Clinton l’avait été à la convention nationale démocrate du 28 juillet 2016, à Philadelphie. Dans les faits, on devrait connaître le nom du candidat choisi par une majorité de délégués après une bonne partie des caucus et des primaires, au printemps prochain, notamment lors du Super Mardi du 5 mars, alors que 16 États dévoileront les résultats des caucus et des primaires.
Ce sera le cas entre autres de l’Arkansas, de la Californie, du Colorado, du Maine, du Minnesota, du Texas, du Tennessee et de la Virginie. Ces résultats donnent en général une bonne idée de la suite des choses. Il faut cependant attendre l’investiture des conventions pour que s’amorce le combat final entre les deux candidats. Celle du Parti républicain aura lieu à Milwaukee, au Wisconsin, en juillet, alors que la convention démocrate se déroulera à Chicago, en Illinois, en août.
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