CAN 2024: à dix, la Côte d’Ivoire renverse le Mali dans les dernières secondes et rejoint la RDC en demi-finale

CAN 2024: à dix, la Côte d’Ivoire renverse le Mali dans les dernières secondes et rejoint la RDC en demi-finale

Au rayon des qualificatifs, le stock va finir par être épuisé pour définir cette équipe de Côte d’Ivoire dans cette CAN. Folle, incroyable, géante, increvable et tout ce que le dictionnaire peut compter comme mots pour définir cet énorme exploit réalisé par l’équipe d’Emerse Faé. Samedi, face au Mali, on a dépassé le miracle, on cherche encore les mots pour parler de ce magnifique renversement sur le Mali qui avait tout pour aller en demi-finales.

ll y a eu d’abord cette image…On ne se rappelle pas avoir vu Faé courir aussi vite sur un terrain lorsqu’il évoluait dans le championnat de France (Nantes, Nice). On exagère à peine. Dans la touffeur de Bouaké et dans le chaudron du stade de la Paix, le sélectionneur ivoirien a piqué un sprint vers une destination inconnue au moment de l’égalisation de son équipe par Simon Adingra (90e).

Pendant que la pénombre avait fini de s’installer sur Bouaké, recouvrant les derniers espoirs des Ivoiriens menés, 1-0, et réduits à 10, Simon Adimon a surgi et fait le boulot, presque à lui tout seul. L’attaquant de Brighton (Premier League) a égalisé dans une ambiance indescriptible, déclenchant la fusion d’un stade. Une nouvelle fois, la Côte d’Ivoire est revenue de nulle part. Comme lors de sa qualification miraculeuse après le premier tour, et comme sa victoire aux tirs au but en huitièmes face au Sénégal.

Le meilleur était donc à venir avec cet Madjer d’Oumar Diakité au bout de la prolongation (120e) après une frappe de Seko Fofana. Diakité, en pleurs après la déroute au premier tour face à la Guinée équatoriale (0-4) alors que les Éléphants étaient aux portes de leur CAN. Cette les pleurs étaient pour le camp d’en face, les Maliens qui ont laissé échapper cette place en demies.

Odillon Kossounou voit rouge Ce quart de finale entre deux pays voisins et « frères » aurait pu basculer en effet du côté. Car les hommes d’Éric Chelle ont eu de belles opportunités de prendre l’avantage notamment sur un penalty provoqué par le défenseur Odillon Kossounou (15e) sur Lassine Sinayoko. Mais Adama Traoré Noss perd son duel avec Yahia Fofana.

Le miracle ivoirien continue…

Mais Odillon Kossounou, déjà averti sur l’action du penalty, et au bord de la rupture depuis le début de la rencontre, craque avant la mi-temps en commettant une nouvelle faute sur Sinayoko qui s’était ouvert le chemin du but. Deuxième carton jaune et expulsion logique pour le défenseur central ivoirien. Les Éléphants vont devoir jouer à 10 pendant au moins une mi-temps avec un Max-Alain Gradel replacé en latéral droit après la pause et la sortie de Serge Aurier.

Adingra ressuscite les Éléphants On a crû que le match avait définitivement basculé lorsque Néné Dorgelès a ouvert le score (72e) alors qu’il restait un plus d’un quart d’heure à jouer. Dorgelès, tout un symbole ! Le mileiu malien, né à Kayes, de parents ivoiriens, avait la joie mesurée au moment de fêter son but. Il avait pourtant de quoi être fier, tellement son ouverture du score était magnifique ; une frappe des 20 mètres qui se loge en pleine lucarge et fige le gardien ivoirien Yahia Fofana en même que le stade de la Paix de Bouaké.

Mais les Éléphants ont la peau dure ! Même à 10, même menés et dominés, ils ont encore trouvé les ressources pour égaliser dans les dernières minutes de la seconde période et pousser les Maliens à la prolongation. Et ils auraient même pu mener à leur tour sur cette reprise de la tête de Sébastien Haller qui finit sur la barre transversale de Djigui Diarra (95e).

Étonnamment cette égalisation transcende les hommes d’Emerse Fae qui jouent mieux, se libèrent, et portés par un magnifique public orange. Le Mali est contenu, affiche sa fébrilté et ne peut pas faire la différence, jusqu’à cette talonnade/Madjer de Diakité. Les Ivoiriens sont en demi-finale et ils l’ont mérité.

Cette équipe n’est pas un rouleau compresseur, elle a eu  beaucoup de mal à faire le jeu face à ce Mali très joueur. Le puissant milieu de terrain, incarné par la paire Fofana-Késsié, s’est souvent heurté au mouvement perpétuel des hommes de l’entrejeu malien, mais elle a un cœur qui soulève des montagnes et un public désormais totalement acquis à sa cause.

Ces gages seront-ils suffisants pour battre la RDC en demi-finale et aller chercher la Coupe ? « Impossible n’est pas ivoirien », répondraient les 40 000 spectateurs de Bouaké, et les 27 millions d’Ivoiriens.  

https://www.youtube.com/watch?v=BnMGw8zcxXM

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