Selon les informations recueillies par RFI, c’est dans la commune de Gayéri, dans la province de la Komondjari de l’est burkinabè, collée à la frontière avec le Niger, que de nouveaux massacres se sont produits, et plus précisément dans les villages de Bibgou et Soualimou. Plusieurs vidéos collectées par notre rédaction montrent des dizaines de cadavres : hommes, femmes, enfants, gisant au sol.
Sur ces mêmes images, on voit quelques hommes en civils armés, sur des motos, qui recueillent et donnent à boire à des enfants, visiblement des survivants du massacre. Comme dans de nombreuses tueries précédentes, impossible de savoir avec certitude s’il s’agit d’assassinats commis par des groupes armés, ou par des forces de défense et de sécurité issues de l’armée burkinabè.
Des habitants qui ont trouvé refuge à Fada N’gourma, chef-lieu de la province voisine (province de Gourma), confient à RFI que les coupables présumés seraient des éléments du nouveau Bataillon d’intervention rapide (BIR). Ce BIR, destiné à Gayéri, a été créé en octobre dernier par le capitaine Ibrahim Traoré. L’Agence d’information du Burkina a annoncé son installation dans la commune de Gayéri, il y a deux semaines.
Selon des rescapés, les éléments du BIR auraient commis ces exactions dans les villages auxquels ils reprochaient de ne fournir aucun volontaire pour gonfler les rangs des VDP, les supplétifs de l’armée, et considérant les villageois de facto complices des groupes armés. La situation au Burkina Faso est particulièrement dégradée dans la région nord – Sahel, Centre-Nord, Nord, Boucle du Mouhoun – et la région de l’Est.
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