Johannesburg: Le gouvernement d’union nationale serait « la meilleure option pour que le pays aille de l’avant » a déclaré le président Cyril Ramaphosa à l’issue d’une journée de débats au sein du comité exécutif de l’ANC.
Cette position fait consensus, a précisé le chef de l’État, mais le plus dur reste à faire, il faut maintenant convaincre l’opposition du bien fondé de cette unité recherchée. Après les rumeurs de division, l’ANC a voulu démontrer que le parti était uni autour de cette décision. Le président Cyril Ramaphosa appelle le pays tout entier à travailler ensemble.
« Le comité exécutif s’accorde à dire que ce moment particulier appelle à l’unité la plus large possible des Sud-Africains. Ce moment appelle aussi à une coopération multipartite et à une collaboration de tous les partenaires, si on veut surmonter les défis sérieux auxquels le pays fait face. »
Mais on comprend que le parti MK de l’ancien président Jacob Zuma, troisième force politique du pays, ne sera pas invité, car dans son programme figure la suppression de la Constitution. « Tous les partis doivent s’engager à respecter des valeurs communes : elles comprennent le respect de la Constitution de la république sud-africaine et de l’État de droit. »
Cela fait donc un parti en moins. Il faut aussi oublier les Combattants pour la liberté économique (EFF) qui refusent de partager le pouvoir avec les libéraux de l’alliance démocratique. Et c’est réciproque. Bref, les négociations entrent dans le dur.
Ce gouvernement d’union nationale, s’il voyait le jour, ne serait pas nouveau. Il s’inspire du gouvernement mis en place par Nelson Mandela après la chute du régime d’apartheid en 1994 et auquel avait participé le parti rival de l’Inkhata Freedom Parti (IFP) et le Parti national, au pouvoir sous l’apartheid, avant de se retirer deux ans plus tard.
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