L’Ouganda et la République démocratique du Congo ont répondu aux préoccupations du public concernant la sécurité des opérations conjointes contre les terroristes par un engagement de transparence. Ils ont dit, en fait, qu’ils élèveraient leur coopération pour cibler tous les groupes armés, pas seulement les Forces démocratiques alliées.
Les ministres ougandais et congolais de la Défense, après une visite de terrain de deux jours à Bunia, dans l’Ituri, dans l’est de la RDC, ont annoncé qu’ils coordonneraient les opérations pour s’assurer qu’elles respectent la loi.
Les ministres, Vincent Bamulangaki (Ouganda) et Gilbert Kabanda Kurhenga (RDC) étaient accompagnés d’officiers supérieurs des deux pays ainsi que de parlementaires de la Commission de défense de l’Assemblée nationale et de députés du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Et ils ont été confrontés à des questions sur jusqu’où iront les opérations, comment les civils seront protégés et s’il y aura des gardes contre les dommages aux zones résidentielles.
Les deux ministres ont précisé dès le départ que leurs discussions ne portaient pas seulement sur les opérations contre les ADF, mais aussi sur tous les autres groupes armés, milices et organisations terroristes opérant le long de la frontière entre les deux pays, notamment au Nord-Kivu et en Ituri.
Actuellement, la République démocratique du Congo compte environ 100 groupes armés, dont certaines milices de défense communautaire, mais ils sont parfois impitoyables en commettant des attaques sanglantes contre les civils.
“Nous sommes venus ici parce que nous nous rencontrons comme des frères qui ont un avenir commun. Quand la maison du voisin brûle, il faut se précipiter pour aider”, a déclaré Vincent Bamulangaki.
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L’Ouganda et la RDC ont annoncé la semaine dernière des attaques terrestres et aériennes conjointes contre de supposées cellules abritant le groupe rebelle d’origine ougandaise Allied Democratic Forces (ADF), imputées à une série d’attaques dans les deux pays.
Vendredi, les deux parties ont déclaré que leurs armées étaient déterminées à renforcer la coopération bilatérale et à officialiser tous les aspects de la coopération militaire dans le cadre d’accords généraux de défense, et se sont engagées à respecter les lois locales et internationales.
Bien que les deux armées aient assuré des opérations légales, elles n’ont pas encore fait un bilan humain des opérations.
Auparavant, et accompagné des élus de l’Ituri et du Nord-Kivu, Gilbert Kabanda avait organisé une série de concertations avec les autorités locales. A l’issue de ces consultations, le président des chefs coutumiers de l’Ituri, Innocent Matukadala, au nom de ses pairs, a apporté son “soutien indéfectible à l’opération militaire conjointe RDC-Ouganda”. Il a déclaré que le soutien des chefs traditionnels de l’Ituri aux forces de sécurité et de défense se traduit par la dénonciation des forces négatives et la collaboration avec les FARDC, l’armée congolaise.
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