Éléctions 2023
De notre envoyé spécial à Kinshasa, « Une Céni de standard mondial qui imprime une culture démocratique. » Dans les couloirs du complexe scolaire et culturel Athénée de la Gombe, à Kinshasa, la Commission nationale électorale indépendante (Céni), fait sa promotion. « Inclusion, transparence, indépendance, impartialité, redevabilité, professionnalisme » : tels sont les maîtres mots que cette institution, très décriée en République démocratique du Congo (RDC), aimerait voir accolées au scrutin qui s’est déroulé ces 20 et 21 décembre 2023.
Pour renforcer l’image de ces élections présidentielle, législatives, provinciales et communales partielles, la Céni a notamment installé un grand centre éphémère de publication des résultats, dénommé « Bosolo ».
L’extérieur du centre éphémère Bosolo, installé par la Commission électorale nationale indépendante, le 22 décembre 2023 à Kinshasa. l’intérieur de cet immense chapiteau, trois écrans géants trônent au fond d’un espace tapissé de moquettes et éclairés par des spots bleutés. C’est là que les scores des 182 circonscriptions de RDC – moins celles de Rutshuru, Masisi et Kwamouth où il n’a pas été possible de voter à cause de l’insécurité – doivent être dévoilés.
Merlin Kazadi, qui gère la logistique de Bosolo, explique : « Premièrement, ce centre est un instrument de transparence. Et deuxièmement, c’est un instrument pour ramener toutes les parties prenantes du processus électoral. Vous avez ici les médias, les organisations internationales, les observateurs internationaux, nationaux et locaux.
Ce centre, c’est pour réunir tout le monde, afin que tout le monde participe. » « Ici, c’est le centre de la vérité des urnes » Les lieux sont aménagés pour accueillir jusqu’à 500 personnes, avec une grande estrade. A 21h, Denis Kadima, le patron de la Céni, y monte, accompagné d’une partie de son équipe. « “Bosolo”, en lingala, veut dire “vérité”.
C’est donc le centre “vérité”, ici. Mais, en réalité, c’est le centre de la vérité des urnes, lance-t-il. Le but de ce centre, c’est de se retrouver pour avoir des soirées électorales durant lesquelles les résultats vont tomber ». Organisateurs, observateurs et médias, attendant le début de la diffusion des résultats des élections générales en République démocratique du Congo, le 22 décembre 2023 à Kinshasa.
Denis Kadima conclut : « J’ai entendu certains parler d’élections chaotiques. Nous ne considérons pas ces élections comme chaotiques. Nous, nous considérons que le temps n’étant pas notre allié, nous avons donné le meilleur de nous-mêmes. Le but n’était pas de rechercher la perfection pour être applaudis.
Le but, c’était de permettre aux Congolais et aux Congolaises de participer à un processus ouvert, compétitif, démocratique et crédible. […] Si certains voient un verre à moitié vide, nous, nous voyons un verre aux trois quarts remplis. »
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