Dans un contexte d’occupation des rebelles et dans son état actuel, l’aéroport international de Goma n’est pas en mesure de recevoir des aéronefs, ont estimé jeudi 6 février certains experts en aéronautique.La tour de contrôle vandalisée rend difficile toute opération de décollage ou d’atterrissage, d’autant plus que la piste été le théâtre d’affrontements entre le M23 et les FARDC la semaine dernière.
Cette situation représente un danger, affirme ces experts. Pourtant dans un communiqué récent, le coordinateur humanitaire a souligné l’urgence de la réouverture de cette infrastructure afin de faciliter l’acheminement de l’aide aux populations en détresse.
Dégâts à la tour de contrôle. La tour de contrôle, un édifice moderne de 26 mètres construit en 2021 grâce au financement de la Banque mondiale, dans le cadre du projet d’amélioration de la sécurité aéroportuaire (PSAG), a subi des dommages significatifs.
Des équipements essentiels ont été détruits, des documents importants ont disparu et une partie des installations aéroportuaires a été endommagée par des tirs et autres bombardements.Quelques appareils, équipements et documents importants facilitant le travail à la tour de contrôle auraient été détruits par des inconnus.
Une partie des installations aéroportuaires touchée par les impacts de bombardements et de tirs. En outre, certains agents sont en déplacement ou vivent dans la clandestinité, craignant pour leur vie.Cette situation rend difficile actuellement toute activité de navigation à l’aéroport international de Goma.
L’aide humanitaire bloquéeSur le terrain, la piste et le tarmac sont totalement inopérants. Aucun avion n’est visible. Seules quelques épaves jonchent le sol, donnant à l’aéroport des allures d’un site abandonné.En plus des dégâts matériels, des experts redoutent la présence d’engins explosifs non détonés, conséquence des violents combats qui ont eu lieu sur et autour de l’aéroport.
En janvier dernier, le M23 avait déclaré « l’espace aérien de Goma fermé ». Pourtant, l’aéroport international de Goma demeure une infrastructure stratégique pour la RDC. Son inaccessibilité compromet l’arrivée de l’aide humanitaire, pourtant cruciale pour les populations locales.
Face à cette urgence, le coordinateur humanitaire, Buno Lemarquis, plaide pour la mise en place d’un couloir humanitaire.
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