Au moins 700 personnes ont été tuées et 2800 autres blessées lors des affrontements pour le contrôle de la ville de Goma entre les FARDC et les rebelles du M23, entre le dimanche 26 janvier et le jeudi 30 janvier, selon l’Organisation des Nations unies.
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, qui a livré ces informations le vendredi 31 janvier, précise que ce bilan provisoire pourraient s’aggraver :
« L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires ont mené une évaluation avec le gouvernement au cours des cinq derniers jours. Ils rapportent que 700 personnes ont été tuées et 2 800 blessées reçoivent des soins dans les établissements de santé, mais les chiffres devraient augmenter à mesure que davantage d’informations seront disponibles » indique un communiqué de l’ONU, peut-on lire dans un communiqué consulté par Radio Okapi.
Pour sa part, le Gouvernement congolais, évoque un « véritable carnage » dans le compte-rendu de son Conseil des ministres du 31 janvier. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) et plusieurs organisations humanitaires signalent une hausse du nombre de déplacés à la suite de l’offensive du M23.
Ces milliers d’hommes, femmes et enfants qui fuient les violences, ont trouvé refuge à Bulengo et Lushagala, en périphérie de Goma. Si la desserte en eau et les structure de santé y fonctionnent encore, l’accès à l’eau potable reste coupé dans la ville.
Les habitants sont contraints d’utiliser l’eau non traitée du lac Kivu, augmentant ainsi les risques d’épidémies de maladies hydriques.Mais la situation est encore plus critique pour 300 000 personnes dispersées hors des camps.
Elles manquent de tout : pas d’abris, pas de nourriture, pas d’eau potable, pas d’assistance médicale. Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU insiste l’urgence de leur prise en charge.
Violations des droits humains et exactions du M23
Les Nations Unies s’inquiètent également des atteintes aux droits humains. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme alerte sur le risque d’augmentation de violences sexuelles dans ce contexte de conflit qui oppose l’armée congolaise au groupe rebelle M23, soutenu par l’armée rwandaise. Ce groupe armé est soupçonné d’avoir opéré des exécutions sommaires, notamment à Minova, dans le Sud-Kivu, selon l’ONU.
Dans les zones sous contrôle de ce groupe armé, il a occupé des écoles et des hôpitaux, expulsé des déplacés et soumis la population à la conscription et au travail forcé, rapporte Stephane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
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