Au lendemain du naufrage du bateau MV Merdi sur le lac Kivu, au large de Goma, les reporters de Radio Okapi se sont rendus dans plusieurs hôpitaux pour recueillir des informations auprès des rescapés et des responsables des structures de santé.
À l’hôpital provincial du Nord-Kivu, les autorités médicales disent avoir pris en charge deux femmes rescapées, ainsi que 20 corps actuellement conservés à la morgue. Deux autres survivants sont en état de choc.
De leur côté, les responsables de l’hôpital Kyeshero disent avoir accueilli 56 survivants, dont une trentaine de femmes, majoritairement des ressortissants de Minova, la localité d’où le bateau provenait avant de sombrer dans les eaux du lac Kivu à une centaine de mètres du port de Kituku, à Goma.
La plupart des survivants sont toujours sous traitement, tandis que d’autres ont déjà pu regagner leur domicile. Au centre hospitalier CBCA Ndosho, un seul rescapé, un adolescent de moins de 18 ans, a été libéré le vendredi 4 octobre après avoir été jugé en état stable.
Le flou persiste quant au nombre exact de passagers à bord de l’embarcation qui a coulé dans le lac Kivu. Le manifeste n’a toujours pas été rendu public, ce qui alimente la confusion et les spéculations sur le nombre de personnes qui étaient à bord de cette embarcation.
Le vice-gouverneur du Nord-Kivu a annoncé un bilan provisoire de 23 morts et 57 rescapés, tandis que les autorités du Sud-Kivu, d’où le bateau avait appareillé, avancent d’autres chiffres.Le bateau a coulé le jeudi 3 septembre vers 10h locales, près du port de Kituku à Goma.
Chargé à la fois de passagers et de marchandises, le MV Merdi provenait de Minova, dans la province du Sud-Kivu. Les causes exactes du naufrage n’ont pas encore été déterminées, bien que des sources locales évoquent la surcharge et la vétusté de cette embarcation.Les autorités provinciales n’ont pas encore communiqué officiellement sur les circonstances de l’accident, mais une équipe d’enquêteurs a été dépêchée pour faire la lumière sur ce drame.
En attendant, le chef de poste lacustre de Minova a été suspendu par le chef de division des transports et communications du Sud-Kivu, en attendant les résultats de l’enquête.
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