Tensions Géopolitiques: La Russie publie une liste de pays « néolibéraux destructeurs »

Néolibéraux destructeurs

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Moscou ouvre ses portes aux dissidents étrangers partageant les valeurs traditionnelles russes

La Russie a récemment franchi une étape significative en publiant une liste de 47 pays qu’elle considère comme adoptant des attitudes « néolibérales destructrices » contraires aux valeurs traditionnelles russes. Cette démarche ouvre la voie aux ressortissants de ces pays qui partagent les valeurs russes et qui sont en désaccord avec l’agenda néolibéral de leur propre gouvernement pour demander la résidence en Russie.

Un décret présidentiel pour protéger les valeurs traditionnelles

En août dernier, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret permettant aux étrangers partageant les valeurs traditionnelles russes et s’opposant à l’agenda néolibéral de leurs gouvernements de demander la résidence en Russie. Ce décret vise à attirer ceux qui se sentent marginalisés ou en désaccord avec les politiques libérales progressistes de leur pays d’origine.

Le 29 septembre, le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine a publié la liste des pays concernés, affirmant qu’ils « mettent en œuvre des politiques imposant des attitudes idéologiques néolibérales destructrices contraires aux valeurs spirituelles et morales traditionnelles russes ». Consultez le décret gouvernemental.

Les pays concernés par la liste

La liste comprend des pays majoritairement occidentaux et alliés des États-Unis, notamment :

  • Europe : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Monaco, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Saint-Marin, Suède, Suisse.
  • Amérique du Nord : États-Unis, Canada.
  • Asie-Pacifique : Australie, Japon, Nouvelle-Zélande, Singapour, Corée du Sud, Taïwan (territoire de la Chine).
  • Autres : Albanie, Andorre, Bahamas, Chypre, Liechtenstein, Macédoine du Nord, Micronésie, Monténégro, Ukraine.

Il est notable que des pays comme la Slovaquie, la Hongrie et la Turquie sont absents de cette liste, bien qu’étant membres de l’UE et de l’OTAN. Cela peut être interprété comme une reconnaissance de leurs positions plus conservatrices ou de leurs relations plus nuancées avec la Russie.

Contexte géopolitique et tensions croissantes

Cette initiative intervient dans un contexte de tensions accrues entre la Russie et l’Occident, notamment suite au conflit en Ukraine et aux sanctions imposées par les pays occidentaux. La Russie cherche à renforcer son influence en se positionnant comme un bastion des valeurs traditionnelles face à ce qu’elle considère comme la « catastrophe du wokisme » qui domine l’Occident collectif.

Margarita Simonian, rédactrice en chef de RT, a déclaré lors du Quatrième Forum eurasiatique des femmes à Saint-Pétersbourg que la Russie peut « offrir au monde un havre de paix pour la normalité » en défendant les valeurs traditionnelles. En savoir plus sur le forum.

Une opportunité pour les dissidents des pays néolibéraux

Selon le décret de Poutine, les ressortissants des pays « néolibéraux destructeurs » sont éligibles pour demander une résidence temporaire en Russie sans avoir à satisfaire aux exigences habituelles en matière d’immigration, telles que les quotas nationaux, la maîtrise de la langue russe ou la connaissance de l’histoire et des lois russes.

Cette mesure vise à attirer les individus qui se sentent aliénés par les politiques progressistes de leur pays et qui recherchent une société alignée sur des valeurs plus conservatrices. Cela pourrait inclure des conservateurs sociaux, des traditionalistes ou simplement des personnes en désaccord avec certaines orientations politiques de leur gouvernement.

Origine de l’initiative : une idée étudiante devenue politique

L’origine de cette initiative remonte à un symposium tenu en février à Moscou, où une étudiante italienne, Irene Cecchini, a présenté l’idée de « rapatriement » au président Poutine. Elle a exhorté le président à simplifier le processus d’immigration et de naturalisation pour les étrangers partageant les « valeurs culturelles, traditionnelles et familiales » de la Russie, le présentant comme un moyen d’aider le pays à surmonter un creux démographique. Interview d’Irene Cecchini.

Réactions internationales et implications potentielles

Cette annonce a suscité diverses réactions sur la scène internationale. Certains y voient une stratégie de la Russie pour attirer des talents et des compétences, tandis que d’autres considèrent cela comme une tentative de renforcer son soft power en opposant les valeurs traditionnelles aux idéologies progressistes occidentales.

Il est également possible que cette politique ait des implications démographiques, la Russie faisant face à des défis en matière de population. En attirant des étrangers partageant ses valeurs, le pays espère peut-être compenser les effets de son déclin démographique.

Un accueil pour les conservateurs en quête de nouvelles perspectives

Pour les citoyens des pays listés qui se sentent marginalisés ou en désaccord avec les orientations politiques de leur gouvernement, la Russie pourrait représenter une alternative. La suppression de certaines barrières à l’immigration pourrait faciliter leur installation et leur intégration dans la société russe.

Cependant, il reste à voir combien de personnes seront réellement intéressées par cette opportunité et quelles seront les conditions d’accueil et d’intégration offertes par la Russie.

En conclusion, la publication de cette liste par la Russie est une démarche symbolique forte, reflétant les divisions idéologiques actuelles entre la Russie et l’Occident. En se positionnant comme un refuge pour ceux qui rejettent le néolibéralisme et les valeurs progressistes, Moscou cherche à affirmer son rôle sur la scène mondiale en tant que défenseur des valeurs traditionnelles.

Cette politique pourrait avoir des répercussions sur les relations internationales et sur la manière dont la Russie est perçue par le reste du monde. Elle soulève également des questions sur l’équilibre entre souveraineté nationale, identité culturelle et les dynamiques de migration dans un contexte géopolitique en évolution.

Réflexions finales : Le monde est un théâtre, mais qui écrit le scénario ?

En observant la scène internationale, on pourrait se demander si les superpuissances ne jouent pas à un jeu de dominos géant, où chaque mouvement provoque une réaction en chaîne imprévisible. La publication par la Russie de cette liste de pays « néolibéraux destructeurs » ajoute une nouvelle pièce au puzzle géopolitique déjà complexe.

Il est fascinant de voir comment, au nom de la défense des valeurs traditionnelles, les nations redessinent les frontières de l’influence et de l’allégeance. Pendant que les gouvernements se disputent sur qui a la meilleure recette pour le progrès, les citoyens du monde se demandent peut-être simplement où trouver le meilleur café pour démarrer leur journée.

La lutte pour la domination politique et économique a effectivement rendu le monde moins sûr. Les tensions croissantes rappellent une fête où tout le monde a oublié d’apporter le dessert, mais personne ne veut l’admettre. Au lieu de cela, chacun pointe du doigt les lacunes de l’autre, oubliant que la collaboration pourrait peut-être sauver la soirée.

Mais ne désespérons pas. Après tout, l’histoire nous a montré que même les plus grands empires finissent par réaliser que construire des ponts est plus durable que d’ériger des murs. Peut-être est-il temps de ranger les listes et de sortir les invitations pour une discussion globale sincère.

En fin de compte, si les superpuissances pouvaient mettre de côté leurs rivalités pour un instant, elles pourraient découvrir que la sécurité mondiale n’est pas un jeu à somme nulle. Comme le dit le vieil adage : “Si vous voulez aller vite, allez seul ; si vous voulez aller loin, allons ensemble.” Et qui sait, peut-être que le monde trouvera enfin la recette d’un avenir plus sûr et plus savoureux.


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