Beni : des parents dénoncent le concubinage des filles mineures avec des soldats

Beni : des parents dénoncent le concubinage des filles mineures avec des soldats

Plusieurs personnes, dans la ville de Beni, dénoncent le concubinage des filles mineures avec des soldats dans des camps militaires qui longent la route de l’aéroport national de Mavivi. L’âge de ces filles varie entre 13 et 16 ans.

Les autorités locales indiquent que cette situation s’observe depuis trois mois. Plusieurs jeunes filles se sont mises en ménage avec des soldats.Certains parents des quartiers Nzuma, Matembo et Mavivi s’en inquiètent. Ils déclarent que leurs enfants de moins de dix huit ans sont en concubinage avec des militaires.

Certaines passent des nuits dans ces camps, d’autres s’y sont carrément installées, abandonnant l’école. « Ma fille passe nuit là-bas dans ce camp, même celle de mon voisin. Elles passent de fois la journée et dorment dans ces camps. Ce sont des enfants de 15 ans, elles n’ont pas encore atteint même 18 ans. Ça me fait très mal comme son père. La mienne a abandonné l’école à cause de ces militaires », témoigne un père de famille.

Les autorités civiles locales qui confirment ces faits, demandent aux autorités militaires d’agir pour mettre fin à cette pratique qui met en péril la vie des enfants.    Le porte-parole de l’armée dans la région de Beni, le colonel Mack Hazukayi fait savoir que la hiérarchie militaire n’est pas au courant de cette situation.

« Officiellement, la hiérarchie de l’armée à Beni n’est pas encore saisie de cette situation. Nos épouses, nos copines majeures d’ailleurs, sont interdites de fréquenter les positions militaires », déclare le colonel Mack Hazukayi.

Par ailleurs, il estime que si la présence des filles mineures dans les camps militaires s’avérait, les responsabilités sont partagées avec les parents.Mais cet officier précise qu’en cas de plaintes officielles, la justice militaire diligentera immédiatement une enquête.

« Et vous savez que l’impunité aujourd’hui dans l’armée est avérée. S’il y a des cas comme ça, les gens seront punis », a-t-il rassuré.

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