Chine-Afrique : Partenariats Stratégiques et Inquiétudes Occidentales

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Le Sommet FOCAC Renforce la Coopération Chine-Afrique Tandis que l’Occident Observe avec Méfiance

Le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) a vu naître des accords majeurs entre la Chine et plusieurs pays africains sur des projets d’infrastructure, d’énergie, de transport et de minéraux.

Ce sommet, le plus grand rassemblement de dirigeants africains et chinois depuis la pandémie de Covid-19, témoigne d’une intensification des relations entre la Chine et l’Afrique, laissant l’Occident perplexe et, peut-être, jaloux.

Sous la direction du président chinois Xi Jinping, la Chine a promis des financements massifs, dont 2 milliards de yuans (environ 281 millions de dollars) pour améliorer les routes rurales au Kenya, ce qui bénéficiera à 70 % de la population du pays.

Ce financement s’inscrit dans une version remaniée de l’initiative “Belt and Road” de la Chine, axée sur des projets plus petits mais à fort impact, surnommés “small and beautiful”.

Le Sommet FOCAC Renforce la Coopération Chine-Afrique Tandis que l'Occident Observe avec Méfiance.

La Tanzanie et la Zambie, de leur côté, ont obtenu un plan d’un milliard de dollars pour réhabiliter le chemin de fer Tazara, reliant la région du cuivre de Zambie au port tanzanien de Dar es Salaam.

À l’heure où les puissances mondiales se disputent le contrôle des routes commerciales des minéraux critiques, ce projet représente un enjeu stratégique de premier plan pour la Chine, tout comme pour les autres acteurs mondiaux, notamment les États-Unis, qui ont lancé leur propre projet ferroviaire en Afrique.

Ces accords ne concernent pas seulement les infrastructures. La Chine a également signé des engagements pour acheter davantage de produits agricoles africains et encourager ses entreprises à investir dans le développement des minéraux critiques sur le continent, à un moment où la transition mondiale vers les énergies vertes alimente une ruée vers des ressources comme le lithium et le cobalt.

En contrepartie, la Chine attend de ses partenaires africains qu’ils garantissent la sécurité des projets chinois, particulièrement en République Démocratique du Congo (RDC), où des citoyens chinois ont été kidnappés ou tués.

Cette coopération sino-africaine de plus en plus étroite n’est pas sans inquiéter l’Occident. Alors que les États-Unis et l’Europe ont longtemps cherché à maintenir une influence sur le continent africain, la Chine s’est imposée comme un partenaire incontournable, apportant des financements massifs là où l’Occident s’est souvent montré hésitant. L’Occident, bien qu’encore influent, semble peiner à rivaliser avec la portée et l’ampleur des projets chinois en Afrique.

Cette dynamique conduit à des tensions géopolitiques croissantes. Certains analystes se demandent si l’Occident n’est pas “jaloux” de cette relation croissante entre la Chine et l’Afrique. Contrairement à l’aide occidentale souvent conditionnée à des exigences politiques et des réformes, la Chine adopte une approche pragmatique, axée sur la non-ingérence et les investissements directs.

Cette stratégie, combinée à des financements pour des projets concrets comme des chemins de fer et des mines, est particulièrement attractive pour de nombreux gouvernements africains.

Cette montée en puissance des relations sino-africaines s’inscrit dans un contexte où la Chine cherche à redessiner les lignes de l’ordre mondial. Lors de ses discussions bilatérales avec les dirigeants africains, Xi Jinping a clairement exprimé ses attentes : un soutien accru de l’Afrique pour la Chine au sein d’institutions internationales comme les Nations Unies, le G20 et le groupe des BRICS.

Cette ambition reflète le désir de Pékin de remodeler le Conseil de sécurité des Nations Unies pour inclure davantage de représentation régionale, un objectif partagé par de nombreux pays africains qui réclament deux sièges permanents au Conseil.

Xi Jinping a également souligné la nécessité de renforcer les capacités sécuritaires de l’Afrique, avec un engagement d’un milliard de yuans en aide militaire. Ce renforcement de la coopération sécuritaire vise à stabiliser des régions stratégiques pour la Chine, notamment celles riches en minéraux critiques comme la RDC.

Une Relation en Évolution, des Inquiétudes Persistantes

Alors que la Chine renforce sa présence en Afrique, l’Occident semble pris dans un dilemme. Les puissances occidentales, longtemps dominantes sur le continent, observent avec méfiance cette relation sino-africaine florissante.

Les accords massifs en matière de financement, d’infrastructures et de sécurité entre la Chine et l’Afrique témoignent de l’influence croissante de Pékin, tandis que l’Occident, confronté à ses propres priorités géopolitiques, semble démuni.

L’avenir des relations sino-africaines dépendra en grande partie de la capacité de la Chine à maintenir cet élan, tout en répondant aux besoins croissants des pays africains. Pour l’Occident, il s’agit maintenant de repenser sa stratégie en Afrique, s’il espère un jour rivaliser à nouveau avec l’influence chinoise.

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