Abuja:
Moïse Gomis Les couvre-feux décrétés dans le Nord, mais aussi la police – en alerte rouge sur tout le territoire — ont dissuadé de nombreux manifestants de sortir dans les rues. C’est à Lagos que la marche a été le plus suivie samedi. Sans leader et sans une coordination nationale, le mouvement contre la mauvaise gouvernance au Nigeria, qui a lancé ces marches le 1er août dernier, a remporté néanmoins son bras de fer contre le président Bola Ahmed Tinubu, qui propose un dialogue social. Des centaines de milliers de Nigérians ont poursuivi leurs marches. Pour afficher ce contenu X (Twitter), il est nécessaire d’autoriser les cookies de mesure d’audience et de publicité.
Accepter Gérer mes choix Et ce mouvement pourrait reprendre dès 1er octobre prochain, Des organisations mais aussi des voix de la société civile devraient s’impliquer pour structurer une protestation à durée indéterminée. Cette perspective pourrait rendre fébrile le gouvernement. Car la participation de la jeunesse du Nord du Nigeria a pris de court les autorités fédérales et locales. Le sanglant précédent de Lekki Accusée de brutalité durant ces dix derniers jours, la police nigériane sera scrutée dans sa capacité à contenir une contestation sociale.
Quatre ans après le massacre du péage de Lekki, marquant la fin du mouvement #EndSars [pour Special Anti-Robbery Squad, la brigade spéciale anti-braquage]. Le 20 octobre 2020, les forces de sécurité nigérianes avaient ouvert le feu sur une foule de jeunes qui manifestaient contre les violences policières. Le rapport officiel de plus de 300 pages, qui a aussitôt fuité dans la presse, confirme le bilan avancé par Amnesty International : 48 victimes, dont 11 morts et quatre disparus.
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