Les chiffres varient beaucoup : les différents responsables de la société civile évoquent entre 50 et 90 morts. Et l’armée de RDC, contactée ce 29 juillet, ne s’avance pas sur un bilan définitif : un des officiers sur place explique ne pas encore avoir de données consolidées.
Ce que l’on sait, c’est que plusieurs localités ont été attaquées ces dix derniers jours, à partir du 16 juillet, par des éléments identifiés comme des présumés ADF-Nalu, groupe armé d’origine ougandaise qui a prêté allégeance à l’organisation État Islamique.
Ces attaques se sont concentrées dans le territoire de Beni, plus précisément dans le secteur de Beni-Mbau où l’armée s’est déployée depuis deux jours pour sécuriser le secteur, selon un responsable local. Des victimes tuées principalement à l’arme blanche Plusieurs corps ont été emmenés à la morgue de Oicha, la localité la plus proche de la zone des massacres.
Des victimes tuées principalement à l’arme blanche. Il y a aussi de nombreux disparus. Des familles expliquent ne pas réussir à joindre certains de leurs proches. Ce mode opératoire – attaquer village après village – avait déjà été utilisé au mois de juin dernier par les ADF, toujours dans le territoire de Beni, avec des bilans différents : 41 selon le gouvernement, 57 pour le bureau des Nations unies, et plus d’une centaine selon les acteurs locaux.
Cette zone du territoire de Beni avait jusqu’ici été plutôt épargnée par les attaques de ce groupe armé. Mais « l’intensification des opérations Shujaa, coordonnées entre les armées congolaises et ougandaises, ont plus ou moins causé la migration des combattants » , pour Henry-Pacifique Mayala, le coordonnateur du Baromètre sécuritaire du Kivu.
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