Analyse des implications politiques et des tensions internes au sein de l’ANC après les actions de l’ex-président Zuma
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma fait face à des procédures disciplinaires initiées par le Congrès National Africain (ANC), le plus grand parti politique du pays. Ces procédures pourraient potentiellement mener à son expulsion du parti. Cette décision découle des accusations selon lesquelles Zuma aurait dirigé un groupe rival lors des élections de mai.
En janvier, l’ANC a suspendu Zuma, un mois après qu’il ait publiquement soutenu le nouveau parti uMkhonto weSizwe (MK). Âgé de 82 ans, Zuma est accusé de violer la constitution de l’ANC en faisant campagne pour un parti rival tout en étant encore membre du parti.
Le parti MK, que Zuma a soutenu, a eu un impact significatif sur le vote de l’ANC lors des élections générales de mai, obtenant la troisième place avec 14,5% des voix (58 sièges parlementaires sur 400). L’ANC n’a obtenu que 40% des voix (159 sièges), marquant sa performance la plus faible depuis son arrivée au pouvoir il y a trois décennies. Zuma n’était pas présent à l’audience initiale, qui s’est déroulée par visioconférence et était fermée au public.
Le 10 avril, Zuma est officiellement devenu le leader de MK, une nouvelle coalition d’opposition qu’il a rejointe l’année dernière après avoir quitté l’ANC, le parti qui l’avait aidé à remporter deux élections présidentielles. Cela est survenu après que la Cour Électorale Sud-Africaine a annulé une décision précédente qui avait interdit à Zuma de se présenter à un siège à l’Assemblée Nationale lors des élections.
En 2021, Zuma a été condamné à 15 mois de prison après avoir refusé de se présenter devant une commission d’enquête sur la corruption systématique dans les institutions d’État pendant sa présidence de 2009 à 2018. Il n’a purgé que deux mois de sa peine et a été libéré dans le cadre d’un programme de pardon spécial introduit par le président Cyril Ramaphosa, visant à réduire la surpopulation carcérale en libérant des détenus non violents.
Selon la loi sud-africaine, les personnes condamnées à plus d’un an de prison sans option de paiement d’une amende ne sont pas éligibles pour se présenter aux élections. La peine de prison de Zuma l’a disqualifié pour se présenter à un siège au parlement. Cependant, il est resté le leader et une figure éminente du Parti MK.
Conséquences pour l’ANC
L’ANC, confronté à ses pires résultats électoraux depuis trois décennies, doit naviguer à travers les retombées de ces événements. La montée du parti MK et la défection de Zuma illustrent les fractures internes au sein de l’ANC et les défis auxquels il est confronté pour maintenir sa domination politique. La situation de Zuma et ses actions continues au sein du parti MK soulèvent des questions sur la capacité de l’ANC à gérer la dissidence interne et à renforcer son unité en vue des prochaines élections.
L’expulsion potentielle de Zuma pourrait également envoyer un signal fort sur la position de l’ANC envers les membres dissidents, mais elle pourrait également aggraver les divisions internes et affaiblir encore davantage le parti.
Pour plus de détails sur les implications politiques et les dynamiques internes de l’ANC, explorez cet article du New York Times et les perspectives supplémentaires sur Axios.
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