Devant une salle de conférence comble, le président sierra-leonais Julius Maada Bio a soulevé tel un trophée le texte qui interdit, à compter de ce mardi 2 juillet, les mariages de mineurs dans le pays. La promulgation de cette nouvelle loi est célébrée en grande pompe.
De nombreuses organisations de défense des droits des enfants y étaient présentes, dont l’organisation Save The Children, pour qui cette loi est historique. Chaque année, des centaines de milliers de jeunes filles sont mariées avant l’age de 18 ans dans le pays.
Ces mariages précoces entrainent des arrêts de scolarité, des grossesses précoces et ont un impact sur la santé physique et mentale de ces enfants. L’objectif de la loi, et les lourdes peines qu’elle préconise contre toute personne coupable de mettre en concubinage des mineurs, vise à enrayer cette tendance.
Victoire pour les associations de défense des droits des femmes
L’entrée en vigueur de la loi contre les mariages de mineurs est donc une première victoire. Mais pour les associations de défense des droits des femmes et des jeunes filles, d’autres combats restent à mener. La Sierra Leone fait partie avec le Mali et le Libéria des seuls pays d’Afrique de l’Ouest à ne pas avoir de loi criminalisant les mutilations génitales féminines. Selon l’Unicef, près de 90 % des femmes ont été excisées dans le pays.
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